vendredi 3 décembre 2010

Mateurs de pompes !

Bonjour, alors étant donné que ça fait quelques temps que je n'ai pas écrit, tu aurais pu penser que ces derniers temps, j'avais été assez peu occupé au sens musical du terme, que nenni ! En vrai je suis juste en rade d'internet à ma résidence depuis environ 2 mois et en rade de temps pour écrire/ retaper mes articles depuis environ 2 semaines. Le programme du jour est donc simple : DE LA REVIEW EN BARRES.


Pour commencer, j'ai continué ma découverte des salles de Montpellier le jeudi 11 novembre au soir en me rendant aux Bewitched Hands à Secret Place, salle qui porte plutôt bien son nom puisqu'elle est totalement perdue dans une zone industrielle en banlieue de Montpellier, et qui a pour autre particularité de vaincre à plate couture l'Ubu en matière de pilier mal placé (phrase à ne pas sortir de son contexte).

La première partie est assurée par les montpellierains de Grand Nocturne, dont le disque s'appelle Un singe sur le dos, , tu serais tenté de te dire qu'un groupe qui a lu Burroughs ne peut pas faire de mauvaise musique, malheureux ! Ce groupe constitue un contre-exemple saisissant à cette ébauche de théorie, pour ne pas m'étendre sur le sujet, je me contenterais de citer ma voisine de concert qui ne lit probablement pas ce blog : "Hé ! y a que moi qui trouve que c'est à chier ?".

En comparaison les Bewitched Hands sont non seulement 2 fois plus nombreux, mais surtout 20 fois meilleurs. Après, ils sont gracieux comme seul un groupe français sait l'être (comprendre, ils sont un peu dégarnis, maitrisent le port de la casquette autrement que pour le style et ne pourraient probablement pas tous rentrer dans un jean slim) et n'ont pas grand chose à dire entre leurs chansons, mais honnêtement, on en a rien à carrer non ?
Et on en a rien à foutre justement parce que les chansons sont à la hauteur, déjà très bonnes sur disque, elles deviennent encore meilleures sur scène, le refrain de Work devient encore plus explosif, Staying Around devient beaucoup plus supportable, et les voix partent en général encore plus dans toutes les directions mais ça reste harmonieux et puis quand l'ensemble du groupe vient se placer sur le devant de la scène minuscule, instruments laissés derrière pour interpréter Out Of Myself, c'est quand même très chouette, finalement, ils jouent quasiment tout leur album, le très attendu Hard To Cry compris, qu'ils prévoyaient, à les entendre, de ne pas jouer (mon oeil ouais).
Au final, c'est toujours bien ce genre de groupes qui donnent foi en la musique française.


Ensuite, histoire d'avoir un peu fait le tour, j'ai aussi découvert le Rockstore car Scout Niblett, dont j'ai déjà dit du bien, s'y produisait le lundi suivant.
Et décidément, c'est vraiment une première partie sur 2 qui vaut le coût, puisque l'entrée en matière avec Scarlett O'Hanna est très plaisante, la jeune femme, seule sur scène, tantôt une guitare entre les mains, tantôt un clavier sous les doigts nous enchante avec ses chansons légères mais de qualité.

Pendant que j'attends ma bière de milieu de concert, une femme en gilet de chantier orange et une bouteille de rouge à la main débarque pour demander un tire-bouchon, Mme Niblett, quoi de plus normal.
Ouais sauf que son rouge, ça devait être de la piquette parce qu'elle grimace à chaque gorgée. Du point de vue du concert, c'est moins bon que sur disque, une fois portées sur scène, les chansons paraissent trop longues, et c'est encore pire sur les premières qu'elle a jouées sans son batteur, cela dit, il y a tout de même de grands moments, comme son 'Meet And Greet' ou quand elle se met à chanter 'We Are The World' toute seule derrière la batterie. Elle rattrape donc un peu les longueurs de son concert avec sa personnalité, en entrecoupant ses chansons de rires tonitruants et en discutant avec le public (qui n'a pas grand chose à dire).


Enfin, pour terminer sur une note positive, je vais parler du foutage de gueule de cette fin d'année : le concert des Warlocks, tout juste une semaine après, dans le même Rockstore.

Foutage de gueule parce que quand on fait un concert de 40 minutes (et je suis généreux) alors qu'on est tête d'affiche de la soirée, je ne vois pas comment appeler ça autrement. Rendu là, c'est même plus laisser le public sur sa faim, c'est agiter un paquet de chips devant une bande de somaliens, avant de le balancer au fond d'un puits asséché, tout ça avant de renverser un bidon d'eau de javel par dessus.

Le pire c'est que sur les 6 ou 7 chansons du concert (non mais bordel, la dernière fois que j'ai vu une tête d'affiche jouer aussi peu de titres, c'était A Silver Mt. Zion, sauf que eux leurs chansons durent 20 minutes), c'était vraiment bon : un très très gros son, limite dès les balances t'en prend déjà plein la tronche, et puis il y a le très bon enchaînement 'Shake The Dope Out'/'The Dope Feels Good' qui en dit long sur les préoccupations du groupe; et puis le jeu de scène est réellement convaincant : entre un chanteur statique sous la lumière et le reste du groupe actif dans l'ombre : 2 guitaristes dont l'un arbore une coupe digne d'Indochine (en fait on aurait du se dire tout de suite qu'il y avait un problème), un batteur et une bassiste, sorte de Kim Deal du point de vue du jeu et de l'asiatisme, mais en jeune, plus mignonne et pas encore complètement alcoolique. Vraiment, un tel jeu de scène impressionne tant il colle à leur musique, même si avec un groupe différent ça aurait pu ne pas du tout le faire.

Tout de même une mention spéciale pour Mars Red Sky, la première partie, parce que si on m'avait dit que j'allais voir un groupe composé d'une batterie, d'un accordéon et d'une guitare en première partie des Warlocks, j'aurais bien rigolé, sauf qu'au final le mélange donne un truc aux accents stoner vraiment cohérent dans lequel la composition du groupe apparait comme une évidence.
Pour le coup, j'ai regretté d'avoir généralisé aussi vite mon théorème sur les premières parties et d'être arrivé en retard, surtout en considérant la durée du concert des autres types.


Pareil que pour les Inrocks, en ce qui concerne les images et l'arrangement de l'article, si ça vient, ça sera plus tard, pour des articles autres que des reviews pareil (ça fait notamment 3 mois que j'ai commencé à écrire un papier sur Seven Idiot des World's End Girlfriend et je l'ai toujours pas fini ou recopié) de toute façon, dans 2 semaines je retourne à Nantes pour un mois et demi, et là je pense que je réussirais à trouver un peu plus de temps pour terminer mes articles (et accessoirement j'aurais à nouveau internet).

lundi 8 novembre 2010

[pour la photo ça viendra plus tard, je dois aller en cours d'allemand, pour la relecture aussi d'ailleurs]

Le festival des Inrocks à l'Olympic, c'est depuis 2006 une grande tradition chez moi, alors quand pour sa dernière édition avant un changement de locaux, celui-ci annonce Carl Barât et les Drums, je programme sans attendre plus qu'hésiter mon aller-retour Montpellier-Nantes, avec quand même quelques regrets à louper les Coral le dimanche soir (que je ne pourrais même pas consoler en y allant à Toulouse le mardi parce que pas de co-voiturage et un TP le lendemain, donc insêchable).

Comme chaque année, le premier groupe doit se contenter d'un concert riquiqui de 20_30 minutes, cette année c'est à Free Energy qu'incombe cette tâche, le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils portent bien leur nom : c'est ultra-basique mais diablement efficace, enfin, on est plus en 2006 quand on venait voir le Spinto Band et les Kooks, donc on se contente de faire nos vieux cons en se disant : "Tiens, ils viennent encore nous faire une resucée du riff de Louie Louie".

Ça devient un poil plus intéressant avec les Surfer Blood, dont j'ai pas mal écouté l'album, mais dont j'aurais été incapable de chantonner une chanson avant le concert, j'ai tout de même reconnu chaque intro malgré ce désagrément. Le groupe est très bon, cependant il leur un tube pour faire franchement bouger le public et lancer véritablement leur concert, même si avec Swim en avant-dernière chanson et l'invasion de la scène par les Free Energy (en les voyant, je m'étais dit qu'ils avaient de bonnes tronches de branleurs aussi) ils ont commencé à amorcer quelque-chose mais un poil trop tard.

Après ce début reposant s'entame la bagarre pour Carl Barât, je suis désolé de m'interposer au milieu de jeunes mineurs, mais ce type a tout de même contribué à changer ma vie à une période où certains d'entre eux écoutaient encore NRJ (raisonnement de vieux con encore, même si j'ai perdu au moins 5 ans pendant le concert). Il arrive donc en veste de costume (donc sans l'éternel blouson en cuir) avec un groupe dont certains membres ressemblent franchement à des tueurs à gages et qui comporte violoncelle et contrebasse. Il entame avec Je regrette, je regrette, un des meilleurs titres de son album et qui passe plutôt bien sur nos terres, puis un Run With The Boys assez proche aussi de la version album et qui conduira aux premières invasion de scène, avant que la folie débarque dans le public avec The Man Who Would Be King, assez surprenant quand on sait qu'ap priori Doherty ne voulait pas qu'il la joue sans lui à l'époque des derniers concerts des Libertines, là encore invasions de scène qui ont un côté un peu lourd tant elles donnent l'impression d'être uniquement pour la paraître (au final, on est content que les vigiles veillent au grain pour la suite des évènements).
Le concert est divisé assez équitablement entre chansons des Libertines/Dirty Pretty Things et titres de son album, ce qui au final donne un concert assez peu homogène dans lequel certains membres du public gueulent "libertine" sur l'intro de The Fall. Au final il jouera aussi entre autre The Magus, Carve My Name, She's Something et le très bon Death Fires Burn At Night d'un côté, tandis que de l'autre, son guitariste lui réapprendra Death On The Stairs, il jouera aussi Deadwood et Up The Bracket avant de terminer avec Bang Bang et Don't Look Back Into The Sun.
très bon concert au final même si, avec la présence d'une violoncelliste, j'aurais encore plus apprécié qu'il nous serve quelque-chose de plus proche des Libertines des tous débuts comme un Music When the Lights Go Out voir même un (soyons fous) Pay The Lady, ou encore un truc dans l'esprit de la Violin Version de Bloodthirsty Bastards en face B de Bang Bang. Mais de toute façon j'ai toujours préféré les premiers Libertines sans jamais être satisfait.

Après ce rajeunissement, je retrouve la fatigue et le mal de dos dus à une nuit passée dans un siège inclinable. Donc j'aborde plus calmement les Drums, de toute façon je m'attends à un groupe assez froid et stoïque (comme le sont assez souvent les groupes américains qui jouent une musique un minimum intelligente) et à une setlist assez proche de leur album (comme le font assez souvent les groupes qui font autant parler d'eux aussi vite). Une fois de plus, j'avais tout faux et j'ai pris une vraie grosse claque. Dès Best Friend le chanteur fait montre d'une grande activité, que le ridicule des poses fait paraître honnête, au final, c'est à peine plus de la moitié dela setlist qui sera composée de l'album éponyme, ils n'ont donc pas joué It Will All End In Tears, que j'attendais pourtant avec impatience, je me suis donc contenté de Down By The Water en conclusion, soit le seul moment où le concert s'est passé à peu près comme je l'imaginais.
Je suis donc confirmé que, sauf gros plantage sur leur prochain album, séparation ou overdose, les Drums pourraient bien devenir un des groupes majeurs des prochaines années, il est vrai qu'ils n'ont pas inventé la poudre, mais en même temps c'est pas comme si on se pissait dessus depuis 2001 avec les Strokes alors que leur premier disque n'apportait pas grand chose de nouveau non plus.


Sinon quand j'avais été au festival l'année dernière, je n'avais pas fait de reviews, principalement parce que je n'avais pas la tête à ça et aussi parce qu'à part faire remarquer qu'en 2 ans le nombre de personnes à venir voir Ebony Bones avait été au moins multiplié par 5 (ce que j'avais dit, je crois) et que c'était drôle.
Une chose est sûre, j'aurais dit du mal des Violens, qui nous avaient gratifiés d'une prestation plutôt bruyante dans laquelle seul se détachait le jeu de scène de leur bassiste, en même temps ils n'auraient pas été pionniers en la matière (qui a parlé des Manic Street Preachers). En tout cas, après écoute de l'album, je confirme que c'est encore un des désagréments du son Olympic, enfin, on regrettera la salle quand même.

samedi 6 novembre 2010

You Got To Make The Change


Après deux mois passés à Montpellier et à peine une visite dans une boutique de disques (et encore) dans laquelle j'ai failli rester enfermé; il convenait de me rattraper en assistant à mon premier concert ici (à vrai dire j'avais déjà été voir les Urges à Nîmes, mais ce n'était pas à Montpellier puisque c'était à Nîmes, et puis je ne vais pas compter non plus les 2 concerts dans la cafèt de mon école) et en plus, Caribou à 5€ ça ne se refuse pas. Même si il est vrai qu'après quelques écoutes leur dernier album ne m'avait pas transcendé, avec de bonnes doses d'Andorra et pas mal d'écoutes de Swim, j'avais reconsidéré mon avis sur le groupe.

Arrivé là-bas, passée la surprise de voir que le concert est complet (c'est pas cher mais tout de même), je dois avouer ne pas avoir été réellement dépaysé tant la salle Victoire 2 ressemble à l'Olympic du point de vue mensurations.

Première partie : Iaross, alors d'une, les groupes qui utilisent des boucles de guitares pré-enregistrées à côté d'instruments réels, ça a une très forte tendance à m'énerver, et de deux, un "chanteur" qui se contente de scander une poésie assez inégale par dessus le tout, ça a une très forte tendance à m'emmerder, à proscrire donc.

Seconde première partie : Andromakers, il faut avouer que ça passe beaucoup mieux. Après une lecture bien trop rapide de leur description sur internet, je m'attendais à un groupe d'électropunk féminin et vaguement féministe, soit un truc drôle, mais pas trop longtemps, et bien j'avais tout faux : la chanteuse porte jean, cheveux assez courts et chemise de bûcheron mais la musique du duo ressemble beaucoup plus à du Au Revoir Simone, ce qui est fort agréable, je te recommande d'ailleurs d'aller fortement d'aller jeter une oreille ici.

Après cette bonne surprise qui pourrait déjà justifier la somme faramineuse investie dans le concert, la scène est préparée pour Caribou, avec une organisation assez inhabituelle puisque devant au centre sont placées deux batteries face-à-face, l'une d'elle ayant été partiellement amputée pour laisser place à un clavier, la basse et la guitare sont elles reléguées au second plan (cela dit heureusement qu'elles étaient là quand même étant donné que j'avais dit à la fille du Crous qu'en concert il devrait quand même y avoir des bouts de guitare alors qu'en fait j'en avais aucune idée, donc y aurait juste eu des types avec des synthés, j'aurais eu l'air d'un con en allant acheter mes places de concert). Rendus là, les Caribou rentrent directement dans le vif du sujet avec Kaili, puis un concert principalement constitué de titres de Swim, avec tout de même un joli Melody Day.
Et là, on comprend quand même pourquoi c'est complet, une partie du public est venue parce que c'était pas cher et sans connaître les groupes, le brouhaha constant des discussions pendant les premières parties, je tolère encore, mais les applaudissements à chaque pause du groupe dans une chanson, je suis contre, bien que j'ai suivi la masse sur Jamelia, qui est tellement la meilleure chanson de l'année et qui est tellement bonne en concert que je me suis totalement oublié. Après m'avoir fait perdre mes esprits, le groupe a conclu avec un Odessa que l'on pouvait voir arriver à environ 6179km à la ronde (soit à peu près la distance entre Montpellier et Odessa,Ontario d'après google maps) avant un rappel avec Sun, mais la messe était déjà dite.

À bientôt pour une review du festival des Inrocks qui devrait envoyer du bois (le festival, la review je garantis rien), pour d'autre articles ça attendra que je retrouve une connexion internet régulière.

dimanche 3 octobre 2010

I Carve My Name On The Liver Of My Lover


Ce qui est drôle parfois, c'est que certains disques, on a déjà une idée plus que précise de ce à quoi ils vont ressembler bien avant de les avoir entendus, des fois on est surpris, d'autre non, et parfois on oscille entre la surprise et le « ouais, prévisible » accompagné de sa légère moue.

Tout ça définit assez bien le premier album solo de Carl Barât, qu'il est je pense inutile de présenter, album qui au fond n'a pas grand chose d'étonnant, de la pop assez sucrée dans l'ensemble, comme le bonhomme l'avait plus ou moins annoncé.
Ce qui n'empêche pas un certain nombre de personnes de s'annoncer déçues, alors je vais passer assez vite sur le sujet : bande d'abrutis ! le disque que vous écoutez c'est un album de Carl Barât : CARL BARÂT ! le mec dont le projet post-Libertines était un groupe de bon vieux rock qui tâche, donc quand il annonce un album solo composé avec pianos, renfort de violons et de chœurs, je ne vois pas à quoi vous pouvez vous attendre à part un album pop comme celui-ci. Si vous voulez de la 'sensibilité à fleur de peau', retournez écouter les titres insipides de l'album de Pete (ouais, le mec qui n'a à peu près rien montré de nouveau sur les 5-6 dernières années), mais très franchement, y a encore quelqu'un ici qui le trouve crédible quand il parle d'Arcadie et d'Albion ? (même lui n'y croit plus d'ailleurs, ou alors la drogue l'a vraiment attaqué).

J'en viens donc à un des points forts de ce disque, d'accord c'est de la pop 'gros sabots', d'accord on voit venir la moitié des titres et d'accord, les thèmes sont usés jusqu'à la moelle, mais au moins ce disque sonne vrai, pas de poses pseudo-romantiques ni rien dans ce genre là, le type vient se montrer en toute honnêteté, et rien que ça, ça aide déjà beaucoup.

Ensuite, le disque n'est pas non plus prévisible de bout en bout, pour prendre quelques exemples, la voix de Carl sur le premier couplet du single Run With The Boys me rappelle vraiment celle de Morrissey, ce qui est assez ironique si on pense à la légende urbaine sur les débuts des Libertines, à savoir : Pete aurait demandé à Carl de jouer This Charming Man des Smiths à la guitare, et celui-ci aurait alors exécuté Charmless Man de Blur. En ce qui concerne Blur, on ressent également leur influence, sauf que ça va beaucoup plus chercher du côté de Swamp Song, extrait de 13, un des albums les plus expérimentaux du groupe, que de celui d'un single quelconque. Et puis les sons assez lourds de The Magus surprennent tout de même pas mal, même si passée la première écoute on s'y habitue.

En bref, ce disque ne va probablement pas changer quoique ce soit, dans ta vie ou ta manière de voir la musique, je ne peux absolument pas garantir que tu vas l'apprécier, mais par contre je t'interdis formellement de dire que tu as été déçu. Au final, c'est un bon disque de pop anglaise, dans lequel Carl s'affirme comme un songwriter plutôt bon, pas encore au niveau des meilleurs artisans du genre, mais qui pourrait y prétendre un jour.

[Bon, pour l'image j'avais pas d'idées, donc j'ai mis celle là, parce que les Libertines dans le top 10 des recherches yahoo, c'est pas un truc qu'on risque de revoir de sitôt (et désolé pour Avatar)]

vendredi 24 septembre 2010

Sunday's Pretty Icons

Aujourd'hui, le programme c'est mes tribulations dominicales, alors que j'avais la crève et pas encore de travail, soit au final pas grand chose à faire, d'où, glandage sur Youtube, après avoir revu une demi-douzaine de reprises de chansons indie par des groupes vocaux américains, je retombe sur la géniale reprise de Leaf House par Momo & The Coop, qui va m'amener sur d'autres vidéos de gosses fous d'Animal Collective et tous plus ou moins détraqués, je tenais quand même à ce que tu voies celle-ci



C'est totalement inutile mais c'est la magie d'internet, les autres sont pas mal non plus mais un cran en dessous, là je m'inquiète vraiment pour l'avenir de la demoiselle, déjà condamnée à scruter l'internet jour et nuit en attendant le leak du prochain album d'Animal Collective ou d'un de ses membres. Enfin, tout ça c'était pour m'amener à une autre demoiselle un poil plus âgée, elle est canadienne, s'appelle Charlotte Oleena et fait des reprises à tomber, souvent Animal Collective donc, mais elle s'y prend tellement bien que même sa reprise de Cindy Lauper devient énorme, et ce malgré la qualité du son plus que médiocre. De toute façon, les mots ont leurs limites, il vaut donc mieux que je poste sa reprise de Winter Wonderland, puisque, demoiselle de bon goût, elle reprend en plus une de mes chansons favorites du collectif des animaux, je compte d'ailleurs la demander en mariage dès que possible.



Outre ses reprises, on lui doit aussi 2 minis albums sous le nom de Sea Oleena, où l'on retrouve sa fort jolie voix dans de magnifiques compositions éthérées. Les 2 albums sont en écoute gratuite et téléchargement à prix libre ici.

Pour ne pas m'étendre sur les bons goûts de la jeune fille, je dirais que dans sa sélection de vidéos, on peut aussi retrouver des clips de Portugal. The Man, dont je t'avais déjà parlé, je vais donc conclure avec The Dead Dog, leur dernier clip, qui est un peu une nouvelle version du clip de Stress par les irritants Jus "on ne comprend vraiment pas que ce clip ait choqué les gens" tice et Romain "dans mes clips, j'y mets de la violence gratuite et des minorités visibles, et tout le monde tombe dans le panneau à chaque fois" Gavras, sauf que là le clip est drôle et la musique réélement enthousiasmante, et ça me semble un bon mot de la fin.



Merci et à bientôt.

dimanche 19 septembre 2010

De l'art des comparaisons pertinentes


Ça va faire un petit moment que je n'ai pas écrit d'article mais j'ai de bonnes excuses, mais j'ai de bonnes excuses :
a) 2 articles en période estivale, c'est déjà un bon chiffre
b) j'ai eu une rentrée pour le moins chargée donc pas vraiment le temps de penser articles, voir musique en général (j'ai plus entendu les chansons paillardes à mon intégration que les 15 disques en attente d'être écoutés et que je n'ai même pas encore dézippés)
Par conséquent, l'introduction de cet article est restée un petit moment orpheline, et si je le publie aujourd'hui, c'est plus parce que l'idée même me faisait rire que parce que j'ai vraiment réussi à en faire ce que je voulais, enfin, dans tous les cas il faut le lire avant de fuir.

Aujourd'hui, je vais donc parler de 3 disques qui ont pour premier point commun d'être sortis cet été, et comme second point commun d'avoir subi à peu près les mêmes critiques, à savoir que c'étaient de bons albums mais en dessous de ce que les groupes avaient fait avant.
Alors avant toute chose, très franchement, qu'est-ce qu'on en a à carrer qu'un disque soit meilleur ou moins bon que son prédécesseur ? C'est pas ça qui en fera un bon ou un mauvais album.

Rendu là, il faudrait quand même que je précise qu'aujourd'hui je fais plutôt dans le gros tirage, avec The Suburbs d'Arcade Fire, Butterfly House des Coral et Surfing The Void des Klaxons.

Ensuite puisque ces points communs sont plutôt moyens, une autre façon de lier ces 3 disques m'est venue alors que je lisais un papier sur Surfing The Void qui comparais le groupe à ... MGMT. Là, je dois t'avouer que j'ai été un peu surpris, les Klaxons ayant écrit des chansons parlant d'aller en soirée avec Jules César et Lady Diana bien avant que les MGMT traversent l'Atlantique pour raconter qu'ils ont un cœur en phosphore.
En même temps avec les Klaxons on s'est plus ou moins habitué au n'importe quoi journalistique : on parle quand même d'un groupe pour lequel un mouvement musical a été créé, ce spécialement afin qu'il y ait des choses à dire à leur sujet. Passe encore donc, mais ce qu'il faut savoir que, même si l'on est en France en 2010, on peut lire dans certains journaux que des groupes comme Animal Collective naviguent dans le sillage de MGMT, ce qui est plus qu'aberrant. Tu me diras "C'est bien fait pour ta gueule, qu'est ce qui t'as pris aussi d'ouvrir un journal gratuit à une page autre que celle des horoscopes ou des mots croisés ?" mais tu avoueras néanmoins que comme comparaison, c'est tout de même un peu fort de café, personnellement, ça a tendance à me faire penser à cet article sur Oasis qui n'existe plus mais qui commençait par quelque chose comme "Oasis sont célèbres pour avoir influencé entre autres les Beatles et les Who", sur ce coup là, c'était plutôt drôle, dans la situation présente ça ne l'est pas (ou en tout cas le sujet est trop sensible pour que je puisse en rire).

J'imagine que tu me vois venir ? Et bien tu ne te trompes pas, le projet initial de cet article était de chroniquer les 3 disques sus-cités en cherchant le plus grand nombre de comparaisons HS avec MGMT, cela dit, vu qu'il est un peu bâclé, tu n'en trouveras pas non plus pléthore et j'ai par ailleurs zappé les Klaxons sinon ça risquais de faire beaucoup trop, au pire, toute la presse a déjà fait la comparaison, donc c'est pas trop compliqué à trouver.

Pour commencer, les Arcade Fire viennent du même continent que les MGMT, ce qui donne tout son intérêt à leur musique et explique leur succès, on peut d'ailleurs constater que contrairement à Funeral, tous les textes de The Suburbs sont écrits dans la même langue que ceux de MGMT, ce qui rend l'influence plus qu'évidente, influence que l'on retrouve d'ailleurs chez les Coral et les Klaxons, puisqu'eux aussi chantent dans la langue d'Andrew Van Wyngarden (langue de Shakespeare c'est définitivement hors du coup).
Par ailleurs, les 2 albums de MGMT et Arcade Fire ont des ouvertures assez similaires, même si sur The Suburbs, le fait d'ouvrir avec la chanson-titre donne un effet de faux-départ surprenant mais pas du tout déplaisant, toujours est il que l'album part réellement avec Ready To Start, et je pense que personne ici ne me contredira si je dis qu'une machine qui fonctionne est prête à démarrer, lien évident avec le It's Working qui ouvre Congratulations donc.
Mais l'influence ne s'arrête pas là, car avec le très agréable Rococo, les Canadiens écrivent une chanson en hommage à un machin artistique européen qui des fois rend pas mal mais qui peut s'avérer totalement indigeste et dont on est quand même content que ça n'ait pas été recréé aux États Unis, soit un sujet au final assez similaire au Brian Eno des New Yorkais. New York, ville qui a par ailleurs poussé les Coral à intituler une des chansons de leur dernier album Coney Island, ce pour rendre hommage au groupe qui leur a montré la vérité et qui les a poussés à se séparer de Bill Ryder-Jones, en effet, il n'y a pas de trompette chez MGMT; de ce point de vue là, les Arcade Fire n'ont pas fait ce qu'il faut, puisqu'il y a encore dans leurs disques des cordes et des voix féminines, alors qu'à ma connaissance les MGMT n'ont pas prévu d'en mettre sur leur prochain disque, on peut donc juste espérer que Win Butler cessera d'être aveuglé par son amour et laissera de côté Régine Chassagne sur leur prochain disque.
Il y a un autre point sur lequel autant les Coral qu'Arcade Fire sont loin des MGMT, c'est celui des chansons marquantes comme Siberian Break, là où Arcade Fire ne sont parvenus qu'à faire 2 morceaux en 2 parties, les Coral ont essayé de faire leur Siberian Break avec North Parade, mais celui-ci est 2 fois plus court que leur influence, le thème septentrional a encore moins fonctionné avec Walking In The Winter, dommage pour eux, ils resteront encore longtemps des artistes maudits, alors que dans 30 ans ils seront considérés comme LE groupe oublié des années 2000.

Promis la prochaine fois j'essaye de faire mieux.

jeudi 12 août 2010

Monstrueux Bazar


Bonjour, comme avec mon rythme estival, je mets à peu près un mois pour écrire un article (et ça encore c'est quand je me met des claques pour me motiver, sinon c'est pire), aujourd'hui, je vais terminer celui qui me trotte dans la tête depuis plusieurs mois, à savoir un top des albums de la moitié d'année.
Entre nous, on sait tous très bien ce que veux dire ce genre d'article, sous couvert d'objectivité, on se contente de balancer en vrac des disques dont on n'a pas parlé lors de leurs sorties, soit parce qu'à ce moment là on ne les a pas écoutés, soit parce qu'on a mis un certain temps à les apprécier.

Je vais donc m'étendre sur Life Is Sweet ! Nice To Meet You, second album de Lightspeed Champion, que je m'étais contenté d'évoquer en coup de vent dans mon "article" sur Caribou (dont je te conseille d'écouter quand même le précédent album Andorra, même si tu n'as pas trop apprécié Swim).
Il faut avouer qu'après avoir écouté le premier essai du bonhomme, ce qu'on retenait surtout c'était : "Mais bordel, c'est un ancien Test Icicles qui a fait ce disque là !", et pas tellement les chansons, non pas qu'elles fussent mauvaises, juste qu'au final il n'y avait pas vraiment de refrains viraux qui restaient en tête pendant des jours et des jours. Son second disque connaît le problème inverse, impossible de l'écouter sérieusement sans prendre le risque que les refrains te reviennent en tête dans des moments inopportuns que ce soit les "Hurt to be the one ..." de Romart quand on veut se plaindre un peu, les "Kill me, babe won't you kill me" en rentrant de soirée dans les rues vides, I Don't Want To Wake Up Alone (qui n'a absolument rien du titre vaguement machiste que l'on pourrait poindre) quand tu croises des regards insistants de loin seulement avec une jolie fille, ou encore "It's the faculty of FEAR" dans n'importe quelle situation incongrue.

Sinon il y a aussi l'album des Patriotic Sunday dont j'avais parlé dans mon article sur Why ? que j'ai écouté depuis et qui vaut le coup d'oreille.
Et puis Everybody Was In The French Resistance ... Now !, duo composé de Eddie Argos, chanteur de Art Brut et de Dian Valdes, clavier des Blood Arms, dont je n'avais pas plus parlé parce que j'aurais fait un remake de mon article sur Codeine Velvet Club, bien que Art Brut soient bien meilleurs que les Fratellis (les Blood Arms on va dire qu'on s'en fout), on retrouve tout ce qu'on aime chez Art Brut : la non-voix d'Eddie Argos qui scande plus qu'il ne chante, l'ironie mordante et l'absence totale de prise au sérieux. Le clip est en bas.

Enfin, j'ai aussi reçu mon DVD d'Oddsac, album visuel de Animal Collective et Danny Perez (auteur notamment du clip de Who Could Win A Rabbit ? que tu as pu voir ici). Et autant dire qu'il dissipe toutes les inquiétudes que j'avais après Fall Be Kind, en même temps c'est un projet qui date d'avant Merriweather Post Pavilion, mais même, c'est à nouveau un Animal Collective inattendu même si le film ne l'est pas toujours. Pour décrire, c'est un peu un film de monstre, mais dans lequel le spectateur est du côté du monstre, il y a beaucoup d'images floues où l'on ne fait que deviner les choses, et pas mal d'images nettes où l'on ne fait aussi que deviner. Le pari de faire un film qui montrerait les images que l'on voit quand on écoute un album d'Animal Collective les yeux fermés est plutôt réussi, c'est un album à voir au moins une fois.



Rien à voir, mais j'envisage de changer des trucs sur ce blog dans les mois à venir, ça va faire 2 ans que je l'ai lancé, à l'époque j'avais pas vraiment d'idée de ce que j'allais écrire, j'avais juste une review du concert de CSS écrite au crayon sur un morceau de papier et quelques vagues idées d'un article sur Eugene McGuinness (idées tellement vagues que je n'ai jamais réussi à tourner l'article comme je voulais, donc il est resté dans les brouillons). J'avais donc choisi un nom qui reflétait plutôt bien la manière dont j'imaginais les débuts de ce blog et je ne m'étais pas non plus préoccupé de son apparence mais il faut avouer qu'il est quand même très moche. Donc si vous connaissez des adresses d'éditeurs blogspot pas trop compliqué, voir éventuellement des gens qui sont bons en dessin/infographie et qui sauraient trouver des idées pour une bannière, mailez moi (haerdalis18-at-gmail.com).

Et à part ça l'année prochaine je quitte Nantes (et Rennes aussi du coup) pour partir à Montpellier, donc si vous connaissez les bons endroits pour trouver des concerts dans la ville où aux alentours, ou encore si vous connaissez des fanzines locaux qui chercheraient des gens, faites tourner, j'ai envie d'écrire un peu plus sur du vrai papier.

vendredi 9 juillet 2010

Somehow I stay thin, while the other guys go fat


Puisqu'il y a des groupes dont on ne peut toucher un mot que quand ils ont droit à des rééditions, aujourd'hui, je vais te parler de Big Audio Dynamite, groupe formé par Mick Jones à son éviction des Clash et dont le premier disque This Is Big Audio Dynamite est ressorti il y a quelques semaines.

Je sais pas si je te l'ai déjà dit mais mon disque préféré des Clash est Sandinista!, pour sa liberté et son absence totale de limite : faire chanter le batteur pour la seule fois sur un disque des Clash, ouvrir l'album avec un enchaînement entre un titre qui dit coucou au hip hop et un autre qui fait bonjour à la Motown, balancer plusieurs titres qui tendent sérieusement vers le rockabilly, puis 4 ou 5 dubs, faire chanter à des enfants une de leurs chansons sur le chômage, amener un chien dans le studio pour enregistrer le final d'un titre ... Sur ce disque, absolument tout est possible, tout.
Après la suite est connue, le groupe a mis au moins 10 ans avant de toucher un seul centime grâce aux ventes de l'album (en même temps, quand tu sors un triple vinyle au prix d'un simple, faut pas t'attendre à gagner beaucoup), la presse l'a descendu en flèche, seule une moitié s'est rétractée depuis. Enfin, le groupe a continué son bonhomme de chemin en sortant un disque avec de bons gros tubes de derrière les fagots.

Si je te parle de Sandinista!, c'est parce que chez BAD, on retrouve complétement cette liberté, à la différence près que Mick Jones étant tout seul, on a d'un côté plus de trouvailles à partir de samples, de plus grandes similitudes avec le hip hop; et de l'autre on n'a plus de traces ni de rockabilly dans les chansons, ni de Joe Strummer ou de Paul Simonon dans les clips du groupe, enfin si, admettons, mais sachant qu'ils jouent des flics empêcheurs de tourner en rond, au final c'est une façon de plus d'affirmer sa liberté tout en envoyant indirectement à son ancien groupe le message : "vous êtes quand même pas drôles" (par la suite, la formule retard/pétards à l'origine de son renvoi a d'ailleurs fait des miracles en matière de production, débouchant sur de très grands disques comme Down In Albion de Babyshambles).

En ce qui concerne l'album en lui même, on peut déjà repérer que grâce à cette réédition, l'album est passé dans les rayons variété internationale de chez Leclerc, ce qui réserve d'agréables moments : quand tu fouilles dans les bacs à vinyle, avec du BAD en bande son et que tu entends des pré-pubères se balader dans le rayon en se demandant où elles peuvent trouver les disques de Lady Gaga, le choc quoi.
À part ça il est composé de titres imprévisibles, avec des sons qui sortent de nulle part, comme les extraits de Western sur Medicine Show (dont tu retrouveras le clip en dessous), après plusieurs écoutes, c'est vraiment cette impression de liberté qui reste en mémoire, ainsi qui le tube E=MC² qui a le bon goût de parler de relativité (et qui est au passage beaucoup plus exact du point de vue de la physique que le Speed X Distance = Time des Blonde Redhead).

Sur ce je te laisse avec le fameux clip, j'aurais plein de choses à dire qui n'ont rien à voir avec le groupe, mais elles attendront un prochain article.

mardi 8 juin 2010

Do You Remember Summer Days ?



Puisque je fais mes reviews de concert de plus en plus tard, aujourd'hui, je vais te parler d'un concert qui a eu lieu le 22 mai, ce coup-ci j'ai une excuse, j'avais du travail et d'autres articles à publier. Il y a plus de 2 semaines, j'ai donc été voir Spirit Of Moondog, tribute-band à Moondog donc, pour plus d'informations sur le personnage, rendez-vous , moi je n'ai pas envie d'en parler dans cet article.

Bref, Spirit of Moondog tente de reprendre, comme son nom l'indique, l'esprit de Moondog, puisque le groupe est constitué du suédois Stefan Lakatos l'un de ses anciens musiciens qui joue sur un instrument de son invention (un instrument à percussion on suppose, bien que ce soit difficile à saisir), ainsi que d'une section de saxophones impressionnante.

À vrai dire en arrivant au Château des Ducs de Bretagne, on flippe un peu parce que la première partie est assurée par une école de musique, ce qui n'est pas sans rappeler l'époque où tu allais voir les spectacles de tes petits frères et que où tu applaudissais poliment à la fin. Heureusement, là on a du breuvage goûtu pour s'occuper, et puis, il faut avouer que le cadre du Château est assez idyllique : il y a de la verdure, du soleil, et une légère brise qui te touche les cheveux et t'embrasse le visage, c'est beau.

Et surtout, quand le groupe arrive, ça devient grand : les sons sont invraisemblables, on pourrait croire que les saxophones jouent avec un synthétiseur, mais tout est naturel et bien plus beau qu'un synthétiseur. Le reste de la section instrumentale sait aussi s'effacer quand il faut, parfois même en quittant la scène en plein morceau, et dans ces moments là, seul le talent de Stefan Lakatos et les inventions géniales de Moondog, qu'elles soient dans la musique ou dans les instruments s'expriment, en temps normal je suis incapable d'écouter seulement des percussions pendant plus de 2 minutes, mais là elles emportent tellement loin que c'est avec plaisir qu'on répond à l'invitation de fermer les yeux pour mieux apprécier le moment.
Du reste, les anecdotes font rêver, et la voix, même juste un murmure derrière les instruments, fait passer des messages d'importances tels "down is up and up is down because the world is wrong". Ces paroles résument d'ailleurs à elle seules le concert : on est davantage dans le domaine du rêve que dans l'ancienne demeure d'Anne de Bretagne, ce qui explique d'ailleurs que j'ai bien du mal à trouver des mots qui m'apparaissent justes pour en parler.

mardi 1 juin 2010

You're Not Foolin' Anybody


Bonjour, le programme du jour est de poursuivre l'hommage à Nikolai Fraiture avec un article sur Scout Niblett, qui est tout de même un peu son sosie en version féminine, et qui en plus se permet d'être beaucoup plus active que les Strokes, puisqu'après avoir elle aussi sorti son premier album en 2001, elle nous en a offert pas moins de 4 autres (agrémentés de 3 EP). Je vais te parler du dernier d'entre eux : The Calculation Of Scout Niblett.

Ce disque, c'est typiquement l'album qui déborde d'énergie même sur les chansons calmes, surement parce qu'autant sur les titres énervés que sur ceux plus calme, on joue pas mal avec tous les clichés du grunge : voix éraillée, guitare saturée comme il faut, Steve Albini à la production ... Sauf que la musique va plus chercher dans le blues que le grunge, et accessoirement, le fait qu'on ait une voix féminine plutôt que les braillements d'un ventre à bière à cheveux gras en chemise de bucheron, apporte aussi pas mal.
La demoiselle a beaucoup été comparée à PJ Harvey, ça se comprend facilement, un peu à Cat Power, pourquoi pas, enfin, moi ce qui me marque c'est Kings, une chanson qui autant sur la voix que sur les guitares fait penser à du Jefferson Airplane une fois le trip acide terminé, c'est d'ailleurs un de mes titres favoris du disque, le seul reproche qu'on puisse lui faire, c'est qu'il est suivi par Lucy Lucifer, une chanson vraiment insupportable, même pour quelqu'un comme moi qui d'habitude apprécie les chansons de moins de 2 minutes.

Mis à part cette chanson, on a un disque fort sympathique, donc tu peux même l'écouter autrement qu'en pensant à feu Fraiture (très mauvais, je suis désolé).


Et autrement, je dois aussi te parler d'Elsinore, parce qu'un EP qui s'appelle The Chemicals, ça ne s'invente pas, que le clip de la chanson éponyme est très cool, bien qu'ils manipulent les produits chimiques n'importe comment et que je suis un peu sceptique quand à l'existence du ballon rodé en pyrex au début du XXème siècle, même si il devait quand même y en avoir quelques-uns, sinon je vois pas trop comment Victor Grignard aurait pu synthétiser des Organo-magnésiens en 1912 ... enfin bref, regarde ce clip et chope le EP.

jeudi 27 mai 2010

My friend, this is the end



Bonjour, aujourd'hui je m'adresse à toi, fan des Strokes. Je sais que tu te languis depuis longtemps de ne pas voir ce 4ème album tant attendu pointer le bout de son nez. Tu penses surement que ce retard est du à la flemmardise et à la vie de famille de ses membres, mais je suis au grand dam de t'annoncer que la vérité est bien plus douloureuse.
En effet, mon grand oncle suisse, ancien professeur à l'institut de Rosey et qui a gardé de très bons rapports avec son ancien élève Julian (avec Nelson Monfort, passé par l'établissement une vingtaine d'années auparavant aussi, mais ici ça n'a que peu d'intérêt) m'a récemment fait suivre un courrier de ce dernier (Julian, j'ai dit que Nelson Monfort on s'en foutait); courrier qui contenait notamment une version provisoire de leur 4ème disque, mais tu ne vas pas tarder à comprendre que cette version risque fort d'être définitive.

Mais je préfère ne pas te parler de ça tout de suite, je vais d'abord te parler du disque en lui-même : Changing Opportunities qui se démarque de ses prédécesseurs pour plusieurs raisons.

Tout d'abord son thème, depuis First Impressions Of Earth, les Strokes ont vieilli, se sont casés, se sont décasés, ont eu des enfants, se sont recasés, sont partis en désintox ... bref, une partie des membres sont désormais mariés avec enfants et leurs vies suivent un chemin tout tracé : ils se doivent d'être responsables, mais ne savent pas encore tout à fait comment s'y prendre, à l'image des "What should I doooo now ?" scandés par Julian Casablancas sur la chanson qui donne son nom au disque; ou encore ce We've Got To Stay In A Strange Way, et ses longues notes de mellotron, qui témoigne de la difficulté à concilier tournées, promotions et vie de famille.
Au sujet de la vie de famille, l'émotion qu'a suscitée chez lui la naissance de son fils : Cal, a poussé Julian à enregistrer la première reprise appelée à figurer sur un album des Strokes : une version de Call Me de Blondie, débordante de claviers et rebaptisée Cal Me pour l'occasion.

Tu te doutes bien qu'avec entre autre les quelques tensions dans le groupe qui avaient été évoquées il y a quelques mois, Julian n'a pas pu faire 15 chansons parlant de son fils avec clavier constipatoire, les autres membres ont aussi voulu y mettre du leur.
À commencer par Nick Valensi, jeune papa lui aussi, et surtout seul Strokes a avoir passé ces 5 dernières années sans avoir sorti d'album. Pour se rattraper, il a décidé d'envoyer du solo de guitare à tout va, et ce, dès Reasons Don't Mean A Thing, la seconde chanson du disque : quasiment 6 minutes de solo sur une chanson de 8 minutes 22, ça fait tout de même beaucoup. Par la suite, le groupe est parvenu à le canaliser en le convaincant qu'il aurait tout de même une bien meilleure acoustique dans le placard à balais du studio.
Fab Moretti, a quand à lui passé un coup de fil à Devendra Banhart, pour l'inviter dans le studio afin de partager des idées, il faut avouer, que réaliser les effets sonores de Can't Go Away Anymore en amenant une vraie mobylette dans le studio, c'était osé, et plutôt réussi.
Passons maintenant à un cas plus difficile : Albert Hammond Jr., en plus d'avoir sorti 2 albums solos, a aussi connu d'autres expériences comme la désintox, il a donc cherché à en parler en donnant des textes sur le sujet à Julian, malheureusement, celui-ci a transformé toutes les références à la drogue en casablancismes : sur Regrets Rediscovered, le "never anymore have a prick" d'Albert devient "never anymore feel conic", pire encore, la chanson I Wish I Could Be Clean Again devient I Wish I Could Be Wishful Again, sans commentaires ...

Observez bien l'homme à droite :


Enfin, vient le cas difficile de Nikolai Fraiture, qui est un peu à l'opposé de Nick Valensi : on lui doit le meilleur album conçu par un membre des Strokes seul, et surtout, il a l'air beaucoup plus cool dans Nickel Eye que dans les Strokes.
Autant dire qu'entre son side-project et son poste de vice-président du CUBI (Comité Unifié des Bassistes à Iroquoise), fonction qu'il partage avec Drew McConnell, il a un peu autre chose à faire que jouer dans un groupe ou de toute façon, il peut faire n'importe quoi, le public en a rien à faire de lui.
Il a donc mis en place un plan machiavélique, visant à pousser le groupe à sa fin : ce plan s'applique sur Time For Revelations, dernier titre de l'album. La première étape consiste à aller donner un bon paquet d'herbe à Moretti et Banhart, ce pour s'assurer de l'absence d'une section rythmique qui tienne la route, puis, il va dire à Julian, sur le ton de la confidence, qu'il ne doit pas se laisser empêcher par les autres de mettre des claviers partout si il pense que c'est ce qu'il y a de mieux, enfin, il va chercher Nick Valensi et l'interrompt dans son solo pour lui dire qu'Albert vient de déclarer qu'il était bien meilleur guitariste que lui. Puis il retourne dans la salle d'enregistrement en se frottant les mains : "hé hé hé, cette chanson devrait être à elle seule plus inécoutable que tout Metal Machine Music, après ça, le groupe ne pourra pas décemment faire un disque de plus".

Et là, c'est le drame, tu te doutes bien que la chanson est affreuse et chiante au possible mais te souviens-tu de la mobylette de Fabrizio Moretti et Devendra Banhart ? et bien après un énième joint, les deux compères ont décidé d'essayer de la conduire dans le studio, Devendra monte en passager et met son casque (mais uniquement pour pouvoir faire un aquarium), et Fab Moretti prend le guidon.
Comme toi et Albert Hammond Jr. le savent, la drogue c'est mal, et Fab Moretti a vite fait de heurter un ampli, projetant Devendra Banhart, qui vient de s'endormir, sur Nikolai Fraiture. Si le choc ne blesse gravement aucun des deux hommes, il est néanmoins suffisant pour immobiliser Nikolai sous Devendra, qui ne s'est pas réveillé. Et si quand il est en tournée, ce dernier se lave pour dire qu'il sent moins mauvais qu'un hippie, sa nature profonde reprend le dessus dès qu'il rentre au bercail. Nikolai Fraiture est donc pris au nez par une forte odeur, et il étouffe peu à peu, les autres membres ne parvenant pas à surmonter l'odeur pour s'approcher et dégager Devendra. Nikolai perd peu à peu ses forces à cause de l'odeur, et il finit par succomber, il parviendra seulement à déclarer entre deux râles : "les Beatles avaient trouvé un sosie pour McCartney, mais jamais personne n'acceptera de me remplacer ha ha ha ha harrr hargh".

Sa famille et ses amis se souviendront de lui comme d'un homme capable de rester classe en toute situation :



Les dates estivales du groupe n'ayant pas été annulées, on peut penser qu'une solution provisoire pour pallier à l'absence de bassiste a été trouvée, mais cette solution risque fort de ne pas durer, et je ne donne pas plus de 3 mois au groupe pour annoncer la mort de Nikolai Fraiture et la fin des Strokes (bien que selon une rumeur, Julian envisage d'initier Cal à la basse), on pourra regretter que le dernier album qu'ils laissent ait été gâché par l'absence de consensus, et s'avère au final plutôt médiocre, cela dit, je compte sur vous pour rendre un dernier hommage à Nikolai en vous procurant ce disque dès sa sortie, en 2011 ou en 2017.

mardi 25 mai 2010

I Was Drunk And I Was Blind


Si on considère que ce Week-End, je me suis mal fait comprendre par une coiffeuse qui m'a par conséquent coupé les cheveux bien plus que ce qui est raisonnable, le moment me semble bien choisi pour te parler des Wave Pictures, un groupe qui déclarait sur son If You Leave It Alone sorti l'année dernière : "I cut my hair and you grew yours, there always have to be the same amount of hair in the world", de circonstance donc.

Cela dit, je ne vais pas disserter sur mes cheveux pendant des heures, puisque je suis là pour te toucher un mot ou deux de Susan Rode The Cyclone, le nouvel album du groupe.

Le disque est dans le prolongement de ses 2 prédécesseurs, à savoir que l'on sent l'influence anti-folk et le côté 'on est potes avec les Herman Düne', mais que ça n'a pas pour autant le défaut d'une partie des disques anti-folk : c'est sympa, mais c'est rien de plus que sympa, donc au final c'est plus chiant qu'autre chose. Ici, on trouve aussi des titres qui savent laisser la part belle aux guitares, comme Kittens dès l'intro et Cinnamon Baby, à la limite du rock progressif.

En fait c'est ce mélange de titres folk et de titres plus musclés qui fait la qualité de leurs disques, même si celui-ci manque peut-être un peu de titres immédiats comme If You Leave It Alone ou Instant Coffee Baby, ses deux prédécesseurs, je te recommande d'ailleurs très chaudement le second, celui-là, je te le recommande aussi, même si à part Marie Again, aucun titre ne m'a vraiment marqué aux premières écoutes.

lundi 3 mai 2010

Sometimes I Can't Find My Good Habit.


L'objectif du jour est de pousser l'art de la transition foireuse à son paroxysme, l'excuse pour y parvenir, ce sera 3 clips.

Je vais commencer par Surprise Hotel, de Fool's Gold, parce que je les ai découvert en concert il y a 2 semaines, ça fait un moment que j'avais entendu parler de leur disque en fait, mais jusque là je croyais que c'était une compilation de faces B des Stone Roses sortie pour le 20ème anniversaire du premier album du groupe avec un peu de retard...
Toujours est-il que quand j'ai appris qu'ils passaient en concert à Nantes et que celui-ci était gratuit pour les détenteurs de la carte Olympic (inutile ici de préciser que je suis détenteur de la carte Olympic), j'y suis allé, en ayant uniquement vu le clip qui suit. Comme tu peux le voir sur la photo d'au-dessus, c'était quand même vachement bien, au passage je te lance un défi "Où est Charlie", si tu arrives à me trouver sans aide sur la photo, tu gagnes un cadeau-surprise. Sinon, en résumé Fool's Gold, je recommande, autant en concert que sur album, et le clip est très bien aussi, ils ont donc tout pour plaire (ouais, sauf qu'ils vendent pas de vinyles à la sortie de leurs concerts, mais personne n'est parfait).





Ensuite je vais enchaîner avec Dans le Ventre du Crocodile de Peter Punk/Disiz. J'ai déjà évoqué ma période rap, et bien il se trouve qu'au début des années 2000, un des albums que j'écoutai le plus était justement Le Poisson Rouge, premier album du bonhomme qui s'appelait encore Disiz la Peste à l'époque, et toujours un très bon disque au demeurant, aujourd'hui je n'écoute presque plus vraiment de rap mais toujours un peu des fois quand même, ce qui tombe plutôt bien puisque lui ne fait plus vraiment de rap mais toujours un peu des fois quand même.
Son changement de style semble en surprendre certains mais c'est parce qu'ils n'avaient surement pas beaucoup écouté le premier album, plein d'auto-dérision et avec déjà, une mention d'Oasis, référence pas forcément évidente à assumer dans le milieu du rap français, sur ce titre, Disiz se contente d'évoquer Cobain et Hendrix. Derrière, l'album est mitigé, on y trouve du bon et du moins bon, mais ça vaut le coût de tenter.
Et le rapport avec Fool's Gold dans tout ça ? Hé bien il faut bien se concentrer, et aux alentours des 2 minutes, vous le verrez.





Pour terminer, j'ai pris un clip un peu plus vieux, puisque toute la dernière partie du clip montre des images d'un concert au Gibus, j'ai décidé de vous mettre une vidéo des Naast ...
Non, en fait je vais rester sur les gens déguisés en animaux qui courent, avec Who Could Win A Rabbit d'Animal Collective. C'est vrai que c'est aussi parce que ça va bien faire 3 ou 4 articles que je n'ai pas parlé d'eux, mais le clip reste très bon, et il me permet de toucher un mot de Oddsac, l'album visuel en collaboration avec Danny Perez, qui est aussi le monsieur qui a fait ce clip. À vrai dire je peux juste parler rapidement de la partie audio, c'est certes peu, mais ça écarte les inquiétudes que j'avais avec Fall Be Kind, ici rien à voir avec Merriweather Post Pavilion, si il fallait rapprocher ce qu'on entend à ce que le groupe a fait par le passé, ça serait éventuellement à des faces B un peu obscures comme Baby Day, et puis de toute façon avec la partie visuelle ça devrait être intéressant, maintenant faudrait juste qu'ils se décident à faire des projections par chez nous, au pire un DVD sort en Juillet mais quand même, quelques dates en France ça serait pas superflu.





J'aurais pu chercher encore d'autres transitions, mais après, ça risque de paraître vraiment tiré par les cheveux. Je tiens juste à dire aux Animal Collective si ils passent par là (ouais, je suis quelqu'un de réaliste) que la salle qu'ils peuvent voir en photo en haut de l'article est un ancien cinéma, et qu'en plus elle va fermer dans moins d'un an, donc une projection d'Oddsac là-bas, ça enverrait du bois.

lundi 19 avril 2010

À l'intérieur de moi un fou chante.



Pour faire dans le conceptuel, aujourd'hui je vais essayer de faire une review en direct [bon, c'est plus en direct, mais tout a été écrit sur le moment] du nouvel album d'un groupe, dont le premier essai est l'un des rares disques que je n'ai pas réussi à écouter jusqu'au bout. J'ai nommés : Crystal Castles.

La grande question étant : 2ème album oblige, arriverai-je à passer la piste 4 ?

Je dois t'avouer que ça commence assez mal, l'intro de Fainting Spell donne dans quelque chose d'assez inaudible, même pour quelqu'un qui a réussi à écouter les 2 premiers Animal Collective d'afillée, ah, en fait c'est pas seulement l'intro mais toute la chanson qui est comme ça avec quelques pauses, enfin, au final ces pauses sont un peu bénies.

J'étais en train de me dire : "un bon point, c'est qu'ils ont retiré les bip-bips insupportables qui m'avaient poussé à bout sur le premier." sauf qu'en fait SURPRISE, sur Celestica, ce PUTAIN DE BIP-BIP REVIENT ET COMMENCE À ME FOUTRE LES NERFS EN PELOTE. Non mais la chanson n'est pas fondamentalement mauvaise, mais pourquoi rajouter ce son partout, putain, ça me fait penser au moustique qui m'a pourri ma nuit avec ses BZZZ.

Là par contre je dois avouer que je trouve pas ça mauvais : des Riot Grrrls synthétiques sur un temps suffisamment court pour que ça ne soit pas chiant, Doe Deer, je prend note, c'est peut être le truc qui me donnera la force de tenir les 10 chansons (putain, 10, merde) qui restent.

Bon, Baptism rebalance un son de synthé constipatoire entrecoupés de passages beuglés à la Karen O, dur, c'est peut être la première fois que je suis heureux d'entendre mon frère commencer à jouer une fois de plus les Red Hot Chili Peppers à la guitare dans la pièce à côté pendant que j'écoute un disque.

Year Of Silence ... c'est moi ou c'est de l'islandais ? Ah oui, c'est Sigur Rós, la révision de leurs chansons donne presque de l'intérêt à la musique, on essaye de reconnaître la chansons originale et du coup on se concentre sur autre chose que la musique. En tout cas, j'ai d'ores et déjà tenu plus longtemps que pour le premier, mais là, avec Empathy, je me mets à douter, je ne crois pas que je vais y arriver, en fait si, mais c'est seulement parce qu'écrire cet article m'amuse, dans d'autres circonstances, j'aurais déjà supprimé le disque de mon ordinateur; mais même en s'amusant, c'est pas pour ça que c'est facile, là, même sans bip-bip, je dois avouer que j'ai du mal, heureusement, ça s'arrête d'un coup et en comparaison l'intro de Suffocation est un signe divin, par contre, le mixage de la voix, je voudrais pas dire mais au début on dirait un croisement entre Superbus et Mylène Farmer. Enfin, au bout de 2 minutes de chansons je retombe dans mon apathie, je porte uniquement un regard très extérieur sur la chose et ça va mieux.

Un petit bilan à mi-parcours s'impose, je pourrais m'imaginer quelque chose du style : fin de la face A, je fais une pause, mais je ne trouverais pas l'envie de reprendre, je ne parle même plus de courage parce que rendu là, ça ne me fait plus grand chose.

Et puis Violent Dreams n'est pas totalement mauvaise au demeurant, dans d'autres circonstances je pourrais apprécier, ou peut-être pas, peut-être que cet album transforme mon cerveau en bouillie non-réactive, peut être qu'arrivé à la fin je ne serais plus jamais le même.
Déjà, je commence à ressentir une sorte d'énervement contenu, la corne de brume de Vietnam n'arrange rien, là encore je suis incapable de penser quoi que ce soit, bon Dieu, cet album est en train de me vider de toute mes convictions, je me dis que continuer ou arrêter ça ne changera plus rien, même la montée de clavier ne me file pas un minimum la gerbe, ma volonté est sapée, un tribunal soviétique pourrait me faire avouer n'importe quoi à l'instant présent. Bordel, mais ça ne me fait vraiment plus rien, ahhh, et voilà un simili-bip en continu encore sur Birds, je crois que je n'y arrive plus, je me dis qu'il ne me reste que 4 bouchées, comme si je devais finir ma ratatouille, et ça va un peu mieux.

Pap Smear, pas de bip, mais comme je dis, ça sonne juste insipide dans l'état dans lequel ce disque m'a mis, j'attends juste la fin, histoire d'avoir été jusqu'au bout, mais ces chansons sont trop longues et je ne suis qu'à la moitié de celle-ci.
Not In Love, que veux tu que je te dise, c'est pareil. Intimate, mais putain, cette intro est imbuvable, correction, la chanson est imbuvable, on peut néanmoins saluer le choix de l'avoir placée à la fin du disque, non mais bordel, dis moi qu'ils ne font quand même pas VRAIMENT 5 minutes de chansons avec que des "bip", ah non, en fait ça va, à 2'30 ils envoient des "schlaschlaschlaschlaschla" pendant une minute avant de revenir aux "bip" de base avec des "wouhou" derrière, là, je suis dépassé.

I Am Made Of Chalk : c'est un peu une cassette de film d'horreur rayée en intro, après on retombe dans l'indifférence , sauf qu'on revit parce que c'est la fin, les bruits me font penser à ceux de je sais plus trop quelle bête bizarre dans je sais plus trop quel film, mais on s'en fiche, la chanson est finie et à part Doe Deer, je ne réécouterais surement jamais ne serai-ce qu'une minute de ce disque.


mercredi 7 avril 2010

I Curse The Last Six Months I've Been Hiding Behind A Moustache


Why ?, j'aime beaucoup et je te l'ai déjà dit, il y a de ça un peu plus d'un an, ils étaient passés à Nantes (mais j'avais pas d'argent donc j'avais été voir Fuck Buttons à la place, c'était gratuit) et à Rennes (mais j'y étais pas encore), et fort heureusement, ils repassaient à Nantes il y a 2 semaines (à part ça je suis quelqu'un de rapide quand il s'agit d'écrire des articles) inloupables donc.

En première partie, on a du local, mais on se réjouit, car c'est plutôt pas mal. Je vais arrêter les frais ici, le premier groupe était The Patriotic Sunday, nantais donc, et je dois avouer que j'ai eu un gros moment d'incompréhension au début du concert : le groupe arrive, j'avance, et là, bien que je sois à une distance raisonnable de la scène, je me retrouve seul au monde, j'ai bien 2-3 mètres, devant, derrière, et sur les côtés, où il n'y a PERSONNE, quand ton dernier concert c'était Arctic Monkeys et que dans cet espace, il y avais bien 87 personnes et un slammeur en plus de toi, ça fait bizarre. Enfin, c'est Nantes quoi, et puis les gens ont quand même fini par avancer. Même si le son est un peu moyen par moment (dès que le guitariste y va un peu trop en fait), enfin, c'est Nantes quoi, le concert est bon, le groupe possède un certain nombre de titre efficace tout en étant assez développés.

Ensuite, Josiah Wolf, batteur de Why ?, viens pousser la chansonnette pour quelques titres assez différents de ce que fait Why ?, mais qui ont néanmoins un texte qui fait mouche. Le seul problème étant le public qui passe son temps à discuter, si bien que tu as plus l'impression d'être en cours de physique qu'à un concert, enfin, c'est Nantes quoi.

Enfin, arrivent Why ?, et là soit les gens arrêtent de parler soit on ne les entend plus. Avant le concert, je m'étais dit "ils peuvent commencer par n'importe quelle chanson, mais si ils jouent These Few Presidents, là ça pourra devenir énorme". Et ça tombe bien, ils commencent leur concert par These Few Presidents, qui va être suivie par un January 27 Something toujours aussi bon. Puis Yoni Wolf se met à siffler dans son micro pour nous offrir un Gnashville qui s'enchaînera sans transition avec Against Me, et là, on est montés sur le nuage, d'autant plus que le groupe s'apprête à nous balancer un autre enchainement sans transition avec These Hands et The Vowels.
Rendu là, ils posent un peu le jeu, en continuant avec Good Friday et Rubber Traits, pour sortir de la bipolarité Alopecia/Eskimo Snow, mais surtout parce que c'est beau.
Et là BAM, le groupe te recueille légèrement refroidi pour envoyer FATALIST PALMISTRY, orgie donc, et plus besoin de rien après. Même si on ne crache absolument pas sur le medley A Sky For Shoeing Horses Under/Twenty Eight; derrière ça, This Blackest Purse confirme que la fin d'Eskimo Snow est vraiment trop molle, et The Hollows conclut à merveille le concert, avant un rappel avec Sanddollars (tout de même incontournable) et une chanson du side-project de Yoni Wolf et du guitariste dont je n'ai pas retenu le nom (ni celui de la chanson, ni celui du guitariste, et celui du projet non plus en fait) et qui n'est pas indiquée sur la setlist que m'a donné Yoni Wolf (même plus besoin de se battre pour l'avoir, maintenant, le chanteur te la donne, enfin, la lâche juste au dessus de toi).

Les seuls regrets que je pourrais avoir, c'est un On Rose Walk, Insomniac, qui aurait quand même pu envoyer du gros pâté et te remettre le nez dedans juste après Rubber Traits pour enchaîner ensuite sans transition avec Fatalist Palmistry. Enfin, avec le répertoire de Why ?, il est évident qu'on ne peut pas attendre une chanson en particulier, de toute façon, le concert sera excellent même sans.


Sinon, vu le temps que je met à pondre des reviews, je pense que je ne trouverais jamais la motivation pour écrire celle de mes dernières aventures, donc je te dirais juste que tu y aurais trouvé quelques mots sur mon prof de chimie de l'année dernière (avec probablement les anecdotes qui vont avec), des gens où tu sais pas exactement si ils savent quels groupes ils vont voir en concert, des questions embarrassantes posées par des anglais et des questions débiles posées par des français qui sont vraiment trop mauvais en anglais. Mais aussi des chanteurs obsédés par "The Blinding Terror Of Existence" et des extraits du film The Night Of The Hunter qui n'ont rien à voir avec des retours à pied sous la pleine Lune.

Merci.

mardi 23 mars 2010

Flaaaaaâââââsh


Chose assez exceptionnelle aujourd'hui, tu vas lire un article qui n'a même pas été écrit en trente secondes à une heure indécente alors que j'aurais eu autre chose à faire. En fait, après avoir relu en diagonale mes quelques derniers articles, j'ai constaté que plus ça allait, moins je parlais musique et plus je faisais des blagues moisies à la place. Je me suis dit qu'à ce rythme là, il me resterait bientôt que deux solutions, soit je continuais à raconter n'importe quoi sur fond musical, au quel cas tu avais droit à un article sur le 4ème album des Strokes (quitte à raconter n'importe quoi, autant que ça soit de l'exclusif) ou sur le dernier MGMT, mais sachant que l'album a leaké samedi dernier (celui de MGMT hein, celui des Strokes faudra au moins attendre 2012) je vais plutôt mettre en œuvre ma 2ème possibilité : laisser la partie hype de ma personne s'exprimer pour te parler de Congratulations.

Ce qui m'avait fait rire avec le premier disque du groupe, c'était qu'on sentait bien que malgré des titres bien pop, le groupe cherchait aussi à faire de la musique plus tordue, sauf que le mélange des deux, ils n'y arrivaient pas encore, puisque la face A était constituée entièrement de tubes et que tout le n'importe quoi terminait sur la face B, 2 faces-2 albums donc.

Bref, avec ce 2ème disque, le groupe a déclaré vouloir s'éloigner de ses tubes, ils y arrivent, mais peut être pas de la meilleure façon à mes yeux : les chansons dépassent pour la plupart les 4 minutes mais au fond, ça n'apporte pas grand chose, It's Working constitue une très bonne intro avec la voix qui sort de nulle part, mais comme elle dure un peut trop, on se déconcentre dès le début et c'est seulement la montée Someone's Missing qui ramène notre attention sur le disque; de même Brian Eno aurait gagnée à être plus courte, après 3 minutes 30, elle devient même franchement irritante, et pourtant, en ignorant ça la chanson est excellente (et pas seulement parce qu'elle parle de Brian Eno). Le problème, c'est que sur un disque avec de telles chansons, des titres comme Song For Dan Treacy ou I Found A Whistle semblent pas marquantes au possible. Alors qu'avec les 2 minutes 30 de Someone's Missing, Flash Delirium ne passe que mieux, même si je continue bizarrement à lui trouver une ressemblance avec The View From The Afternoon (enfin, c'est surtout la guitare derrière les chœurs qui fait ça en fait).
Après, même si la recette ne marche pas à tous les coups, les MGMT restent des gens très doués, donc Siberian Breaks et Lady Dada's Nightmare sont tout de même d'excellents titres qui remplissent bien l'objectif de l'album. Et puis le retour à la simplicité avec Congratulation nous laisse sur une très bonne impression du disque.
C'est donc un disque qui, sans être mauvais (loin de là) est quand même bien loin d'être parfait mais nous fera attendre avec impatience le 3ème opus du groupe, pour pouvoir écouter leur évolution achevée sur un disque qui sera vraiment trop bonnard de bout en bout.

[Et sinon, non, je n'étais bel et bien pas inspiré pour le titre]

mercredi 17 mars 2010

Braaaaaâââââh


Bon, les choses vont très mal, depuis que je suis un peu les statistiques de ce blog, je me suis rendu compte qu'on pouvait le trouver en tapant dans google des choses comme "qu'est ce qu'etre hype" ou encore "explication de la chanson: j'aurais voulu etre un artiste balavoine", bon ça passe, et puis je l'ai un peu cherché (et ils ont pas du être déçu les gens), mais là quelqu'un est arrivé sur mon blog en cherchant "textes débiles" et là, ça troue un peu plus le cul, surtout quand on voit qu'on est référencé entre "Quelles sont les paroles les plus débiles des chansons françaises ..." et les paroles d'une chanson de Patrick Sébastien (bon, seulement en page 2, mais putain, Patrick Sébastien quoi), c'est des choses qui vous détruisent un homme ça, si cet article est le dernier, consultez les pages faits divers des journaux d'Ille-et-Vilaine ou les pages obsèques de ceux de Loire-Atlantique, et vous comprendrez.

Enfin, en fait je me plains mais j'ai pas vraiment d'article qui vont avec, et puis de toute façon mes textes sont débiles et dignes de Patrick Sébastien. Du coup la suite de cet article sera générée aléatoirement par le site charabia.net, je modifierais juste les noms des groupes pour qu'il soient ceux sur qui j'aurais pu écrire lors des 17 derniers mois, si j'avais été inspiré et motivé, vous pouvez quand même aller les écouter, pour ceux pour qui ce n'est pas déjà fait.

Nouvelle galette du groupe suisse Jónsi

Avec une régularité de coucou suisse, ils reviennent. Jónsi, dont la dernière tournée européenne n'aura laissé personne indifférent, nous épastrouillent avec la petite merveille qu'ils nous avaient promis depuis 6 mois. Quelle claque! Les huit titres de "Ragged Angels" annoncent la nouvelle inspiration de ce groupe de hardcore. Les compos de Robbert Joyce sont éblouissantes de sensibilité orageuse, et mènent le fan attentif là où les harmonies intangibles se font perspectives caligaresques.


Nouveau LP du groupe {{{Sunset}}}

Si chaque production de {{{Sunset}}} marquait une nouvelle étape dans la boucherie éléctrique, "You are an absolute moron" marque une sorte de pause. Vous serez privés du bohneur immense que nous avions ressenti en écoutant les douze merveilleux morceaux de "IV", le premier opus du groupe. Toutefois, nos amis armoricains expérimentent de nouveaux espaces du speed-metal indus, ce qui renouvelle le parc musical.


Le label japonais DFT va sortir un truc de reprises de Morbid Angel.
Y figureront les groupes suivants: The Wave Pictures, The Besnard Lake, Lightspeed Champion, Au et Xiu Xiu.
Est-ce un hommage sincère ou un moyen de grapiller l'argent des fans?

Merci.

PS : le titre de cet article n'est pas le cri du blogger de sexe masculin à l'agonie mais celui du Caribou, d'où l'image, en fait à la base je voulais vous parler de Caribou (ouais, je vois bien les 2 du fond qui sont au courant du retour de Radiobutt dire "ah ouais en fait le type il a pas de personnalité, après Portugal. The Man il prend un autre album Radiobutt, il a l'intention de tous nous les faire ou quoi ?", je vous rassure, c'est pas vraiment mon objectif, mais juste qu'après une longue absence du site, c'est un peu l'inondation du côté des disques Radiobutt, et que généralement, les disques Radiobutt c'est le bien, donc je suis obligé d'en parler un peu) mais en fait, ma très bonne opinion après une ou 2 écoutes pas attentives était surtout due à la grande qualité de Jamelia, dernière chanson de l'album, à part ça, je dois avouer que je suis moins convaincu, enfin, vous pouvez aller jeter une oreille quand même.

jeudi 11 mars 2010

Some Kind Of Plastic I Could Wrap Around You



Comme je t'en avais déjà parlé dans mon article sur les bâtards qui sont pas foutus de jouer une chanson de leur album dans un festival hongrois alors que plus de la moitié du groupe est là. Je fais régulièrement des rechutes hip hop, mais en fait c'est pas de ça dont je vais te parler aujourd'hui, puisque je vais te parler de Portugal. The Man, cela dit, comme je trouve que le nom du groupe fait un peu hip hop (ouais, faut se l'imaginer en Porrrrtugal da Manzzz, c'est élégant et distingué), que leur album s'appelle American Ghetto, et qu'ils ont des rythmiques lourdes dans le bon sens du terme (du genre lourd comme les basses de Humbug plutôt que comme les boîtes à rythme de 2/3 des chansons des années 80), et bien je vais quand même les introduire en parlant hip hop, ça sera toujours mieux que "Bon, en fait le Portugal j'y ai jamais été, j'ai été en Espagne mais juste pour 20 minutes, et puis ...", introduction qui serait encore plus moisie que moisie, donc on va arrêter les frais.

Première indication, de grande importance, les Portugal. The Man ne viennent pas du Portugal mais de Portland, même nombre de lettres, ça commence pareil, mais l'un des deux lieux a tout de même beaucoup plus fait ses preuves en matière de bons groupes.

Seconde indication, puisque je suis quand même sensé causer musique à la base, comme je l'ai déjà évoqué, les rythmiques envoient du pâté, et s'alternent et se mélangent à merveille avec des chœurs plus lunaires, et tout un tas de choses jolies qui forment une sorte de tissu musical développé et complexe. Mais sans aller chercher la qualité dans le compliqué, une chanson comme Do What We Do, c'est juste beau, des titres comme The Dead Dog, ou encore l'enchaînement 60 Years/All My People/1000 Years (le groupe doit d'ailleurs verser des droits aux Tri Yann pour cet enchaînement, avoir mis 60 et 1000 Years sur un même album ayant été pris pour un plagiat de La Jument de Michaud), c'est juste diablement efficace pour te faire bouger le bassin tout en te faisant agiter le bras de haut en bas et de droite à gauche (je doute que tu visualises le mouvement, mais tant pis) sur le refrain, et ce particulièrement sur All My People. Un vrai bon disque quoi, en plus, je suis sur que toi aussi tu aimes la pochette.

Enfin, pour terminer, tout de même deux mots avec de vrais morceaux de hip hop dedans, je vais parler rapidement du dernier Gorillaz. Quand le "casting" a été annoncé il y a quelques mois, il y avait plus de quoi être inquiet qu'autre chose, on pouvait craindre d'être déçu, à ça n'aurait pas été la première déception du genre. Mais c'était sans compter sur le talent encore plus énorme que ce que l'on croyait de Damon Albarn, qui fait qu'au final le disque est excellent, très cohérent, et puis les featurings ne font jamais "de trop", en bref, le disque a tout pour lui, ce qui est une bonne raison de l'écouter en boucle et d'ignorer tout ce qui sort autour, mais jette quand même une oreille à Portugal. The Man, tu verras, ça la vaut.

samedi 6 mars 2010

Bang bang le tournevis


Bonjour, après une période d'activité assez inhabituelle, je t'ai encore laissé pendant un mois sans article, enfin, j'ose espérer que tu n'as pas besoin de moi au point de déprimer quand je n'écris pas, et que tu sais aussi aller lire ailleurs. Comme excuse à mon mutisme, je dirais que depuis fin janvier je n'avais pas grand chose d'autre à faire qu'écrire des articles, donc je n'ai eu aucune idée.
Maintenant que je devrais être à faire autre chose, je vais te parler du 2ème album de Milkymee, une française exilée en Suède, qui chante en anglais et fait des tournées au Japon, autrement dit, quelqu'un dont on entendra jamais parler chez nous, puisque des exceptions comme le succès miraculeux de Phoenix l'année dernière, ça ne devrais pas ré-arriver de sitôt, et c'est tout de même dommage.

J'avais découvert le premier disque de la demoiselle en l'écoutant par hasard dans un grand magasin de disques, à l'époque où, quand je voyais de nouveaux disques, je me disais "tiens, machin a sorti un nouveau disque !" et pas "ah, le nouvel album de machin ne sort que maintenant, ça fait bien 3 mois qu'il a leaké pourtant !"
Pour ce disque, je l'ai quand même jouée à l'ancienne, puisqu'on ne le trouve pas aisément sur les blogs qui approvisionnent (ou plutôt approvisionnaient, parce que c'est la crise en ce moment, et les bons blogs musicaux disparaissent les uns après les autres) en nouveauté.

Pour se consoler de ces disparitions on a donc ce disque très réussi, là ou le premier était un peu inégal et trainait quelque longueurs, celui-ci est beaucoup plus immédiat, tout en réussissant à faire dans la diversité en mêlant ballades, comptines et titres plus musclés, et ce tout en restant cohérent, en grande partie grâce à la voix de Émilie Hanak, légèrement éraillée, et qui permet de passer d'une comptine comme Douda à un titre explosif comme Screwdriver, d'ailleurs Émilie au passage, tu dédies ton disque "To All The Ladies In The Place, With Style & Grace" aux femmes qui ont été importantes dans ta vie, mais en attendant, avec un titre dont le refrain dit "I'm A Screwdriver, Bang Bang Bang", tu donnes du grain à moudre à tout ceux qui sont du genre à dire que la place de la femme est à la cuisine, et que les outils de bricolage, elle a mieux fait de les laisser entre les mains plus compétentes de son mari. Cela dit on te pardonnera, en disant qu'au fond, un tournevis ça n'a pas vraiment de bruit caractéristique. Mis à part cette erreur pas dramatique, le disque est bon de bout en bout et vaut vraiment qu'on s'y intéresse, ça ne sera pas l'album de l'année, mais c'est tout de même très sympathique.

PS : Tant que je parle de 2ème album, sur ces dernières années il m'arrive un phénomène assez intéressant, chaque année il y a un groupe, dont je n'ai pas aimé le premier album, alors que tout le monde en disait du bien, qui sort un 2ème album avec lequel je me mets à comprendre que des gens aient pu s'intéresser au groupe, en 2008 c'était CSS, l'année dernière les Horrors, alors qu'avec leur premier album c'était vraiment pas gagné, pour cette année j'avais parié sur Foals (et je me disais que si jamais c'était pas Foals ça seraient les Crystal Castles, mais ça me semblait beaucoup plus difficile quand même), et bien avec Spanish Sahara le pari est bien parti pour être gagné (en même temps ce genre de pari mental, gagné ou perdu, on s'en fiche un peu, mais c'est toujours bon pour la fierté).

dimanche 31 janvier 2010

Come On Alex, You Can Do It !


Aujourd'hui, je vais te parler du concert des Arctic Monkeys à Rennes vendredi dernier.

Pour commencer, tu sais peut être déjà que j'aime beaucoup les Mystery Jets. À tel point que fut un temps, j'envisageasse même d'aller à un concert des Kooks pour pouvoir les voir en première partie, et ce alors que les Kooks je les avais déjà vus et même que c'était pas top.
Enfin, toujours est-il que quand j'ai constaté en même temps que : a) ils faisaient la première partie des singes b) le concert était complet et je n'avais pas ma place (ouais, si tu as lu ma "review" de Humbug, cette situation ne te sembleras pas nouvelle, et tu me diras "C'est pas la première fois pourtant, tu pourrais quand même tirer un minimum d'enseignements de tes erreurs du passé" et tu auras raison,mais tu vas voir que je m'en suis un peu mieux tiré que la dernière fois). J'étais donc bien triste, sauf que, lors d'une visite bénigne d'infoconcert il y a quelques semaines, je vois un "réservez vite" à côté du concert et là je me dis quelque chose comme "Putain, putain, putain, putain" et je regarde de plus près et constate que ("putain, putain, putain, putain") ce N'EST PAS UN BUG, J'AI MA PLACE (*joie, joie, joie, joie*).

Arrive donc le grand soir, je me pointe au Liberté, là mon côté indie prend un sacré coup parce que c'est vraiment énorme, mais, je lui met moi-même du baume au cœur en regardant la grande bannière Mystery Jets. Bien qu'au vu de la durée du concert, ils auraient mieux fait de ne pas la faire installer et de jouer un peu plus de 6 chansons (avec même pas un Flakes ou un You Can't Fool Me Dennis dedans en plus), c'est bien connu, il ne faut pas trop attendre des premières parties, puisque quand c'est nul, c'est toujours trop long, et quand c'est bien, y'a toujours que 4 chansons et demies, mais tout de même.
Leur concert se termine avec Behind The Bunhouse (ça va, pas trop caca comme final) et est immédiatement suivi par un gros mouvement de foule vers le rideau rouge (grosse frime) tendu devant la scène.
En fait, après ça il n'y a que 2 choses à retenir : a) Ils n'ont PAS JOUÉ The Jeweller's Hand (si tu veux en savoir plus que ça sur la setlist, je viens de découvrir ce site plutôt bien foutu) b) Ce moment plein de magie, ou sur le break de Fluorescent Adolescent, le dernier des confettis qui ont été lâchés sur le final de Secret Door (ou alors Do Me A Favour, ou une autre, je sais plus trop), tombe avec lenteur au dessus d'Alex, dont la voix n'est plus qu'un murmure qui nous chante doucement un couplet inédit. À ce moment là, tu oublies que pour toi c'est la guerre depuis le début du concert, que tu as mal un peu partout, que tu as pris des coups de coudes, des pieds de slammeurs ou des fesses de slammeuses dans la figure et que l'ambiance des premiers rangs est tellement moite que tes doigts sont tout fripés (véridique).

Pour aller un tout petit peu plus loin, ayant vu le groupe en 2006, je dois dire que j'ai été bluffé, en fait je n'ai pas vu le même groupe, et pas seulement parce qu'ils ont tous des cheveux partout maintenant (oui, car désormais même Matt Helders arbore une jolie coupe frisée mi-longue qui bouge tout le temps quand il joue) mais surtout parce qu'ils ont, en particulier Alex, acquis quelque chose qui commence à ressembler à un vrai jeu de scène, ce dernier a en plus des mimiques assez hilarantes quand il écarquille les yeux sur son manche, qui te consolent au moment où tu dois reculer d'un rang parce que les dreadlocks du type qui vient de profiter de la cohue sur When The Sun Goes Down pour te passer devant schlinguent vraiment trop.

Ce qui donne une jolie conclusion à cet review : Alex, les cheveux c'est aussi long que tu veux (quoique, il devrait bientôt les couper plus court, puisqu'actuellement il a la coiffure que j'avais quand je les ai vus en 2006, maintenant qu'il m'a vu en 2010, il devrait changer) mais les dreadlocks, c'est non.

[j'ai pas trouvé de photo de Matt Helders avec des cheveux, donc tu devras te contenter de sa batterie "Agile Beast"]