dimanche 31 janvier 2010

Come On Alex, You Can Do It !


Aujourd'hui, je vais te parler du concert des Arctic Monkeys à Rennes vendredi dernier.

Pour commencer, tu sais peut être déjà que j'aime beaucoup les Mystery Jets. À tel point que fut un temps, j'envisageasse même d'aller à un concert des Kooks pour pouvoir les voir en première partie, et ce alors que les Kooks je les avais déjà vus et même que c'était pas top.
Enfin, toujours est-il que quand j'ai constaté en même temps que : a) ils faisaient la première partie des singes b) le concert était complet et je n'avais pas ma place (ouais, si tu as lu ma "review" de Humbug, cette situation ne te sembleras pas nouvelle, et tu me diras "C'est pas la première fois pourtant, tu pourrais quand même tirer un minimum d'enseignements de tes erreurs du passé" et tu auras raison,mais tu vas voir que je m'en suis un peu mieux tiré que la dernière fois). J'étais donc bien triste, sauf que, lors d'une visite bénigne d'infoconcert il y a quelques semaines, je vois un "réservez vite" à côté du concert et là je me dis quelque chose comme "Putain, putain, putain, putain" et je regarde de plus près et constate que ("putain, putain, putain, putain") ce N'EST PAS UN BUG, J'AI MA PLACE (*joie, joie, joie, joie*).

Arrive donc le grand soir, je me pointe au Liberté, là mon côté indie prend un sacré coup parce que c'est vraiment énorme, mais, je lui met moi-même du baume au cœur en regardant la grande bannière Mystery Jets. Bien qu'au vu de la durée du concert, ils auraient mieux fait de ne pas la faire installer et de jouer un peu plus de 6 chansons (avec même pas un Flakes ou un You Can't Fool Me Dennis dedans en plus), c'est bien connu, il ne faut pas trop attendre des premières parties, puisque quand c'est nul, c'est toujours trop long, et quand c'est bien, y'a toujours que 4 chansons et demies, mais tout de même.
Leur concert se termine avec Behind The Bunhouse (ça va, pas trop caca comme final) et est immédiatement suivi par un gros mouvement de foule vers le rideau rouge (grosse frime) tendu devant la scène.
En fait, après ça il n'y a que 2 choses à retenir : a) Ils n'ont PAS JOUÉ The Jeweller's Hand (si tu veux en savoir plus que ça sur la setlist, je viens de découvrir ce site plutôt bien foutu) b) Ce moment plein de magie, ou sur le break de Fluorescent Adolescent, le dernier des confettis qui ont été lâchés sur le final de Secret Door (ou alors Do Me A Favour, ou une autre, je sais plus trop), tombe avec lenteur au dessus d'Alex, dont la voix n'est plus qu'un murmure qui nous chante doucement un couplet inédit. À ce moment là, tu oublies que pour toi c'est la guerre depuis le début du concert, que tu as mal un peu partout, que tu as pris des coups de coudes, des pieds de slammeurs ou des fesses de slammeuses dans la figure et que l'ambiance des premiers rangs est tellement moite que tes doigts sont tout fripés (véridique).

Pour aller un tout petit peu plus loin, ayant vu le groupe en 2006, je dois dire que j'ai été bluffé, en fait je n'ai pas vu le même groupe, et pas seulement parce qu'ils ont tous des cheveux partout maintenant (oui, car désormais même Matt Helders arbore une jolie coupe frisée mi-longue qui bouge tout le temps quand il joue) mais surtout parce qu'ils ont, en particulier Alex, acquis quelque chose qui commence à ressembler à un vrai jeu de scène, ce dernier a en plus des mimiques assez hilarantes quand il écarquille les yeux sur son manche, qui te consolent au moment où tu dois reculer d'un rang parce que les dreadlocks du type qui vient de profiter de la cohue sur When The Sun Goes Down pour te passer devant schlinguent vraiment trop.

Ce qui donne une jolie conclusion à cet review : Alex, les cheveux c'est aussi long que tu veux (quoique, il devrait bientôt les couper plus court, puisqu'actuellement il a la coiffure que j'avais quand je les ai vus en 2006, maintenant qu'il m'a vu en 2010, il devrait changer) mais les dreadlocks, c'est non.

[j'ai pas trouvé de photo de Matt Helders avec des cheveux, donc tu devras te contenter de sa batterie "Agile Beast"]

samedi 23 janvier 2010

Et ça fait pop !


Comme tu l'as surement déjà deviné depuis longtemps, derrière l'image de fan d'Animal Collective et de musiques tordues que j'essaye de me donner, en fait j'aime bien la pop avec de jolies voix, ce que j'ai encore confirmé avec mes derniers articles sur Codeine Velvet Club ou les Raveonettes, donc aujourd'hui je vais te parler de 2 sujets assez flagrants, parce que je sais bien qu'au fond de toi, tu aimes aussi ce genre de groupes (oh la honte).

Le sujet du jour est donc les groupes pop à chanteuses blondes plutôt jolies à regarder, je vais te parler de A Coming Of Age, le 2ème album de Lucky Soul, et de Expressions, le premier de Music Go Music.

Les Lucky Soul ont sorti leur premier album en 2007, au programme de la pop sur vitaminée aux sujets pas très originaux en général mais des chansons qui claquent et qui restent en tête, ouais, de la pop sur-vitaminée quoi, mais il faut bien avouer que ce n'est pas ce qui se fait de pire en la matière et puis des chansons comme Ain't Never Been Cool sortent suffisamment bien du lot pour que l'on s'en souvienne longtemps. Avec ce 2ème album, le programme est le même, de l'énergie à la pelle, avec encore moins de ballades que sur le premier disque, mais c'est pas indigeste, et ça c'est une bonne chose.

Music Go Music c'est un tout petit peu plus original, ici l'énergie et le dynamisme des chansons ne sont pas les seuls motifs, mais ça reste de la pop typique des années 70 jouée en 2010 (bien que l'album soit sorti fin 2009, tout le monde les annonce comme un des groupes de 2010, donc), enfin, juste les 9 minutes de Warm In The Shadows méritent largement le détour, personnellement j'ai été touché et pourtant Dieu sait si les chansons longues avec des solos dedans me sortent par tous les trous, donc pour peu que tu sois moins extrême que moi, tu pourrais bien aimer aussi (même si tu ne fais pas partie des gens qui deviennent immédiatement fans des groupes qui utilisent des photos en tenue d'escrime pour leurs photos promo/pochettes d'album, confère l'image).

Voilà, donc on se retrouve sans faute à la prochaine séance des "auditeurs de pop non-assumés anonymes" ?

jeudi 14 janvier 2010

Où est passée ta folie ?


Il y'a de cela plusieurs semaines maintenant, est sorti Fall Be Kind, l'EP 'petit frère' de Merriweather Post Pavilion (au passage, remarque qui t'amuseras peut être, si tu es un peu dérangé, tu l'as déjà vu, mais le nom de chaque EP contient le même nombre de mots que l'album qui va avec Prospect Hummer/Sung Tongs, People/Feels, Water Curses/Strawberry Jam, dingue non ?), et comme tu aimes savoir ce que je pense et que tu sais combien j'aime Animal Collective, dans ma grande bonté, j'ai décidé ce jour de dire ce que je pensais de Fall Be Kind.

À vrai dire, j'avais déjà écris une première review après moins d'une dizaine d'écoutes du EP, enfin l'ayant écrit de mémoire, sans le machin dans les oreilles, j'ai préféré ne pas la publier, d'autant plus que Nadège a déjà dit à peu près la même chose ici (ceci dit, au passage le titre n'est pas exact, le seul moyen d'avoir 2 disques pour le prix d'un est d'acheter un 33 tours des Smiths et de le passer aussi en vitesse 45 tours pour avoir un disque de Power Pop à chanteuse assez convaincante).

Je suis donc venu te parler du EP, sans parler du EP, c'est clair non ?

Oui, car si le EP est bon, ça on ne peut pas le nier, il est néanmoins inquiétant, explications : avec Animal Collective, on était habitués à du renouvellement à chaque album, et chaque EP apportait un réel plus par rapport à l'album qui le précédait, que ce soit avec la voix de Vashti Bunyan sur Prospect Hummer, ou alors en créant un déphasage hallucinant entre mélodie fluide et rythmique trépidante sur Water Curses.

Et la claque avec FBK alors ? Oublie, zéro, si ce n'est une vague surprise sur l'intro de Bleeding, mais c'est pas convaincant. Aucune de ces 5 chansons ne se détache de l'esprit MPP, et en plus, on se lasse de l'ensemble beaucoup plus vite que d'habitude, car il est un peu trop convenu, et ça CE N'EST PAS DIGNE D'ANIMAL COLLECTIVE. Bon, je sais ce que tu vas dire : "Ouais, c'est typique ça, son groupe favori commence à être reconnu par un peu plus de monde que des spécialistes, donc il commence à cracher dessus", tu auras peut être un peu raison, mais en attendant, c'est la première fois depuis leurs débuts qu'ils ne parviennent pas (ou ne cherchent pas, je ne sais pas c'est quoi le pire) à se renouveler entre 2 parutions. Autant dire que si le prochain album, et même les prochains concerts, ne montre pas un semblant de renouveau, ça va commencer à sérieusement sentir le pâté pour eux.

En attendant, si tu restes amateur de musique timbrée pour cramés du cerveau, tu DOIS te jeter sur le dernier Yeasayer. Qui il y'a 2 ans, étaient un peu le chaînon manquant entre Animal Collective et MGMT et le reste de la scène de Brooklyn, aujourd'hui, Animal Collective a donc muté, les Yeasayer aussi, en toute logique, puisque ce dernier album est clairement plus orienté grand public, avec même, j'ose le mot, un côté dancefloor. Et entre autre un Love Me Girl qui donne presque dans le hip hop bling-bling, des titre au fort potentiel tubesque mais qui n'en demeurent pas moins étranges comme Ambling Alps ou ONE. Donc si tu cherches la folie que tu ne trouves pas chez Animal Collective en ce moment, va écouter Yeasayer. TOUT DE SUITE.

dimanche 10 janvier 2010

Tu veux être hype en 2030 ?



Bonjour, alors que la période musicale des années 2000 touche tout juste à sa fin, avant de se poser des questions telles que "Est-ce que les jeunes dans 30 ans nous envieront d'avoir connu cette période ?" (possible, avec la crise du disque, les éditeurs ne produiront plus de nouveautés et les groupes qui tourneront, seront ceux qui marchent le mieux en ce moment, mais en plus vieux), "Quel groupe sera considéré comme LE groupe qui a influencé plein de beau monde entre temps ?" (bon, c'est pas cohérent puisque je viens de dire qu'il n'y aurait pas de beau monde, mais en admettant qu'il y en aura, je répond Animal Collective); posons plutôt la question : " Mais dis-moi, quelles chansons d'aujourd'hui seront devenues des hymnes demain ?".

Personnellement, j'ai déjà réfléchi à la question, donc je t'ai concocté une petite liste, pour pas que tu passes pour un con devant ta descendance (quand t'en aura une) qui te demandera si quand t'étais jeune, t'écoutais les bons titres, ceux qui seront devenus cultes entre temps.

-I Remember Learning How To Dive (Animal Collective) : En plus de donner son nom à ce blog, ce qui est déjà une bonne raison pour l'écouter, cette chanson sera d'une importance première dans le monde de demain, en effet, avec la montée des océans, apprendre à plonger deviendra presque aussi important qu'apprendre à marcher, car sinon, impossible de sortir de chez papa-maman, et impossible de devenir indépendant. Cette chanson sera donc dans le même temps, le remplaçant de I Get Around des Beach Boys pour le côté voyageur, mais aussi celui de My Generation, puisqu'il s'avèrera encore plus criant de liberté et d'indépendance que le titre des Who (ma génération PLONGE à moi, MA GÉNÉRATION, hé ouais!).

-On The Mountain (Angels Of Light)
: Montée des eaux oblige, une bonne partie des grandes villes que nous connaissons sera immergée, donc exit London Calling ou les chansons sur New York, et bienvenue en haut de la montagne.

-Stormy Weather (Jarvis Cocker) : Parce que tu crois vraiment qu'avec un climat de plus en plus extrême il sera possible de chanter Singin' In The Rain sans mourir emporté par une tornade ?

-Funny Like The Moon (Bunky) : Avec les années s'enchainent les revivals, je peux donc affirmer qu'avec un nouveau retour du vintage à la fin des années 2030, cette chanson sera un tube, puisqu'il n'y aura plus de motos nulle part, donc les gosses chanteront cette chanson sans réfléchir et sans trop savoir de quoi ça parle. Comme Take A Walk On The Wild Side, pour ne donner qu'un seul exemple.

-Don't Look Back Into The Sun (The Libertines) : Parce qu'entre la pollution et les nuages de l'accident atomique Irano-Nepalo-Israelo-Americano-Timor Orientalo-Russo-Sino-Nord Coréen (oui, celui qui mis fin à la 3ème guerre mondiale), le soleil ne sera plus que rarement visible, ça sera donc la chanson pleine d'espoir chantée les yeux larmoyants en en rajoutant sur les mimiques à la manière de Imagine ou We Are The World.

-Love In A Trashcan (The Raveonettes): Avec l'utilisation toujours croissante de l'électricité et par la même de l'énergie nucléaire, de nombreux gouvernements ont décidé de réagir en chargeant les populations de stocker elles mêmes les déchets nucléaires, à raison de d'abord 1, puis 2 bidons par foyer, en 2031, le minimum est fixé à 5, mais tout bidon supplémentaire rapportant des primes, nombreux sont les foyers qui entassent plusieurs dizaines de bidons, devenant ainsi une poubelles, Love In A Trashcan remplace donc Quand on a que l'amour (et pourtant, c'est le cas) et toutes les chansons d'amour dans les karaokés.

-Happy Alone (Twisted Charms)
: Oui, c'est bien connu, les déchets radioactifs, c'est pas ce qui se fait de mieux pour la vitalité, son association avec la pollution de l'air toujours grandissante aura donc des effets très néfastes sur la sexualité (en 2037, on dénombre 1278 naissances dans le monde), et par ailleurs, la majorité des histoires d'amour étant désormais motivées par l'élimination de la concurrence, et l'avancement dans l'entreprise, le titre des Twisted Charms remplacera donc le Happy Together des Turtles et celui des Jam.

-Basket Ball Get Your Groove Back (Deerhoof)
: Comme on l'a vu, du point de vue santé,c'est pas la joie et avec ça, il devient difficile d'envisager de faire du sport, étant donné que la moindre course s'avère épuisante, c'est pourquoi, après une première étape de légalisation officieuse du dopage, ce afin de maintenir les standards des générations précédentes, le sport a désormais pris une autre tournure : l'ADN des plus grands athlètes est conservé, et utilisé pour créer de nouveaux sportifs qui seront élevés sous atmosphère énergisante, loin des déchets radioactifs. En tout cas, plus moyen pour le commun des mortels de faire du sport. Chanter Deerhoof, revient donc à chanter l'impossible, de la même façon que chanter J'aurais voulu être un artiste de Daniel Balavoine de nos jours.

-I Must Belong Somewhere (Bright Eyes) : Avec l'augmentation impressionnante du chômage et la nouvelle réforme des universités, les jeunes savent que leurs menus espoirs en l'avenir sont vains. En plus avec la crise du disque, ils ne peuvent même plus espérer devenir rock star ou sportif professionnel. Alors pour se dire que tout n'est pas perdu, ils chantent du Bright Eyes. Même si, avec la bourse désormais centrée à Shanghai et le fait que les concerts, par souci de rentabilité, n'aient plus lieu que dans les stades, ils ne comprennent pas vraiment le "Soundstage in California, televisions in Timesquare", cependant, ils n'hésitent pas à la chanter quand ils revendiquent à la place de l'Internationale.

-Dying Is Fine (Ra Ra Riot) : Tu comprends bien qu'avec ce qu'est devenu le monde, il est désormais difficile de danser sur des chansons qui respirent la joie de vivre, Dying Is Fine remplacera donc au pied levé Born To Be Alive dans les soirées.

Des mauvaises langues pourraient te dire qu'en fait j'ai choisi des chansons qui me plaisaient et que j'ai brodé des explications autour, enfin, moi je fais ça pour ton bien, si tu préfères écouter les autres, pas de problème, mais faudra pas venir te plaindre quand ton gosse aura honte de ramener des amis à la maison parce que tu seras trop has been.

mercredi 6 janvier 2010

Joue là comme Albert


Parfois, quand tu entends la composition d'un groupe, t'as pas mais alors vraiment pas envie de l'aimer, d'autres fois, tu découvres leurs disques par hasard, tu télécharges parce que le nom te plait, et là, même si tu trouves que la voix ressemble vachement à celle du chanteur des Fratellis, tu trouves quand même ça bien meilleur que les Fratellis. Tu fais une recherche rapide sur Wikipédia, pour te renseigner sur qui sont ces Codeine Velvet Club, et là le CHOC, c'est en fait le side-project du chanteur des Fratellis avec une amie de sa femme, le genre de truc qui crée l'incompréhension, comment peut on faire une aussi bonne musique que l'on peut écouter sans poser le cerveau sur le bord de la table ?

L'album est vraiment éloigné des Fratellis, musicalement ça va bien plus loin que le trio "guitare-basse-batterie, jouons vite et fort mais surtout, vite et fort" et ce dès le Hollywood introductif, la voix du type des Fratellis passe presque sans problèmes et la chanteuse a une vraie voix qui compense largement, et les harmonies à la Last Shadow Puppets rendent vraiment super bien, et puis, le meilleur est pour la fin, derrière une intro bossa nova t'attends une reprise de I Am The Resurrection, où tu regretteras que l'album soit sorti fin 2009, parce que du coup tu pourras pas la mettre dans tes chansons de l'année 2010.

Au final, je terminerais par donner un conseil à Mr Fratellis : joue là comme Albert Hammond Jr., et sort plusieurs albums avec ton side-project avant de reprendre (peut être) avec ton groupe.