lundi 19 avril 2010

À l'intérieur de moi un fou chante.



Pour faire dans le conceptuel, aujourd'hui je vais essayer de faire une review en direct [bon, c'est plus en direct, mais tout a été écrit sur le moment] du nouvel album d'un groupe, dont le premier essai est l'un des rares disques que je n'ai pas réussi à écouter jusqu'au bout. J'ai nommés : Crystal Castles.

La grande question étant : 2ème album oblige, arriverai-je à passer la piste 4 ?

Je dois t'avouer que ça commence assez mal, l'intro de Fainting Spell donne dans quelque chose d'assez inaudible, même pour quelqu'un qui a réussi à écouter les 2 premiers Animal Collective d'afillée, ah, en fait c'est pas seulement l'intro mais toute la chanson qui est comme ça avec quelques pauses, enfin, au final ces pauses sont un peu bénies.

J'étais en train de me dire : "un bon point, c'est qu'ils ont retiré les bip-bips insupportables qui m'avaient poussé à bout sur le premier." sauf qu'en fait SURPRISE, sur Celestica, ce PUTAIN DE BIP-BIP REVIENT ET COMMENCE À ME FOUTRE LES NERFS EN PELOTE. Non mais la chanson n'est pas fondamentalement mauvaise, mais pourquoi rajouter ce son partout, putain, ça me fait penser au moustique qui m'a pourri ma nuit avec ses BZZZ.

Là par contre je dois avouer que je trouve pas ça mauvais : des Riot Grrrls synthétiques sur un temps suffisamment court pour que ça ne soit pas chiant, Doe Deer, je prend note, c'est peut être le truc qui me donnera la force de tenir les 10 chansons (putain, 10, merde) qui restent.

Bon, Baptism rebalance un son de synthé constipatoire entrecoupés de passages beuglés à la Karen O, dur, c'est peut être la première fois que je suis heureux d'entendre mon frère commencer à jouer une fois de plus les Red Hot Chili Peppers à la guitare dans la pièce à côté pendant que j'écoute un disque.

Year Of Silence ... c'est moi ou c'est de l'islandais ? Ah oui, c'est Sigur Rós, la révision de leurs chansons donne presque de l'intérêt à la musique, on essaye de reconnaître la chansons originale et du coup on se concentre sur autre chose que la musique. En tout cas, j'ai d'ores et déjà tenu plus longtemps que pour le premier, mais là, avec Empathy, je me mets à douter, je ne crois pas que je vais y arriver, en fait si, mais c'est seulement parce qu'écrire cet article m'amuse, dans d'autres circonstances, j'aurais déjà supprimé le disque de mon ordinateur; mais même en s'amusant, c'est pas pour ça que c'est facile, là, même sans bip-bip, je dois avouer que j'ai du mal, heureusement, ça s'arrête d'un coup et en comparaison l'intro de Suffocation est un signe divin, par contre, le mixage de la voix, je voudrais pas dire mais au début on dirait un croisement entre Superbus et Mylène Farmer. Enfin, au bout de 2 minutes de chansons je retombe dans mon apathie, je porte uniquement un regard très extérieur sur la chose et ça va mieux.

Un petit bilan à mi-parcours s'impose, je pourrais m'imaginer quelque chose du style : fin de la face A, je fais une pause, mais je ne trouverais pas l'envie de reprendre, je ne parle même plus de courage parce que rendu là, ça ne me fait plus grand chose.

Et puis Violent Dreams n'est pas totalement mauvaise au demeurant, dans d'autres circonstances je pourrais apprécier, ou peut-être pas, peut-être que cet album transforme mon cerveau en bouillie non-réactive, peut être qu'arrivé à la fin je ne serais plus jamais le même.
Déjà, je commence à ressentir une sorte d'énervement contenu, la corne de brume de Vietnam n'arrange rien, là encore je suis incapable de penser quoi que ce soit, bon Dieu, cet album est en train de me vider de toute mes convictions, je me dis que continuer ou arrêter ça ne changera plus rien, même la montée de clavier ne me file pas un minimum la gerbe, ma volonté est sapée, un tribunal soviétique pourrait me faire avouer n'importe quoi à l'instant présent. Bordel, mais ça ne me fait vraiment plus rien, ahhh, et voilà un simili-bip en continu encore sur Birds, je crois que je n'y arrive plus, je me dis qu'il ne me reste que 4 bouchées, comme si je devais finir ma ratatouille, et ça va un peu mieux.

Pap Smear, pas de bip, mais comme je dis, ça sonne juste insipide dans l'état dans lequel ce disque m'a mis, j'attends juste la fin, histoire d'avoir été jusqu'au bout, mais ces chansons sont trop longues et je ne suis qu'à la moitié de celle-ci.
Not In Love, que veux tu que je te dise, c'est pareil. Intimate, mais putain, cette intro est imbuvable, correction, la chanson est imbuvable, on peut néanmoins saluer le choix de l'avoir placée à la fin du disque, non mais bordel, dis moi qu'ils ne font quand même pas VRAIMENT 5 minutes de chansons avec que des "bip", ah non, en fait ça va, à 2'30 ils envoient des "schlaschlaschlaschlaschla" pendant une minute avant de revenir aux "bip" de base avec des "wouhou" derrière, là, je suis dépassé.

I Am Made Of Chalk : c'est un peu une cassette de film d'horreur rayée en intro, après on retombe dans l'indifférence , sauf qu'on revit parce que c'est la fin, les bruits me font penser à ceux de je sais plus trop quelle bête bizarre dans je sais plus trop quel film, mais on s'en fiche, la chanson est finie et à part Doe Deer, je ne réécouterais surement jamais ne serai-ce qu'une minute de ce disque.


mercredi 7 avril 2010

I Curse The Last Six Months I've Been Hiding Behind A Moustache


Why ?, j'aime beaucoup et je te l'ai déjà dit, il y a de ça un peu plus d'un an, ils étaient passés à Nantes (mais j'avais pas d'argent donc j'avais été voir Fuck Buttons à la place, c'était gratuit) et à Rennes (mais j'y étais pas encore), et fort heureusement, ils repassaient à Nantes il y a 2 semaines (à part ça je suis quelqu'un de rapide quand il s'agit d'écrire des articles) inloupables donc.

En première partie, on a du local, mais on se réjouit, car c'est plutôt pas mal. Je vais arrêter les frais ici, le premier groupe était The Patriotic Sunday, nantais donc, et je dois avouer que j'ai eu un gros moment d'incompréhension au début du concert : le groupe arrive, j'avance, et là, bien que je sois à une distance raisonnable de la scène, je me retrouve seul au monde, j'ai bien 2-3 mètres, devant, derrière, et sur les côtés, où il n'y a PERSONNE, quand ton dernier concert c'était Arctic Monkeys et que dans cet espace, il y avais bien 87 personnes et un slammeur en plus de toi, ça fait bizarre. Enfin, c'est Nantes quoi, et puis les gens ont quand même fini par avancer. Même si le son est un peu moyen par moment (dès que le guitariste y va un peu trop en fait), enfin, c'est Nantes quoi, le concert est bon, le groupe possède un certain nombre de titre efficace tout en étant assez développés.

Ensuite, Josiah Wolf, batteur de Why ?, viens pousser la chansonnette pour quelques titres assez différents de ce que fait Why ?, mais qui ont néanmoins un texte qui fait mouche. Le seul problème étant le public qui passe son temps à discuter, si bien que tu as plus l'impression d'être en cours de physique qu'à un concert, enfin, c'est Nantes quoi.

Enfin, arrivent Why ?, et là soit les gens arrêtent de parler soit on ne les entend plus. Avant le concert, je m'étais dit "ils peuvent commencer par n'importe quelle chanson, mais si ils jouent These Few Presidents, là ça pourra devenir énorme". Et ça tombe bien, ils commencent leur concert par These Few Presidents, qui va être suivie par un January 27 Something toujours aussi bon. Puis Yoni Wolf se met à siffler dans son micro pour nous offrir un Gnashville qui s'enchaînera sans transition avec Against Me, et là, on est montés sur le nuage, d'autant plus que le groupe s'apprête à nous balancer un autre enchainement sans transition avec These Hands et The Vowels.
Rendu là, ils posent un peu le jeu, en continuant avec Good Friday et Rubber Traits, pour sortir de la bipolarité Alopecia/Eskimo Snow, mais surtout parce que c'est beau.
Et là BAM, le groupe te recueille légèrement refroidi pour envoyer FATALIST PALMISTRY, orgie donc, et plus besoin de rien après. Même si on ne crache absolument pas sur le medley A Sky For Shoeing Horses Under/Twenty Eight; derrière ça, This Blackest Purse confirme que la fin d'Eskimo Snow est vraiment trop molle, et The Hollows conclut à merveille le concert, avant un rappel avec Sanddollars (tout de même incontournable) et une chanson du side-project de Yoni Wolf et du guitariste dont je n'ai pas retenu le nom (ni celui de la chanson, ni celui du guitariste, et celui du projet non plus en fait) et qui n'est pas indiquée sur la setlist que m'a donné Yoni Wolf (même plus besoin de se battre pour l'avoir, maintenant, le chanteur te la donne, enfin, la lâche juste au dessus de toi).

Les seuls regrets que je pourrais avoir, c'est un On Rose Walk, Insomniac, qui aurait quand même pu envoyer du gros pâté et te remettre le nez dedans juste après Rubber Traits pour enchaîner ensuite sans transition avec Fatalist Palmistry. Enfin, avec le répertoire de Why ?, il est évident qu'on ne peut pas attendre une chanson en particulier, de toute façon, le concert sera excellent même sans.


Sinon, vu le temps que je met à pondre des reviews, je pense que je ne trouverais jamais la motivation pour écrire celle de mes dernières aventures, donc je te dirais juste que tu y aurais trouvé quelques mots sur mon prof de chimie de l'année dernière (avec probablement les anecdotes qui vont avec), des gens où tu sais pas exactement si ils savent quels groupes ils vont voir en concert, des questions embarrassantes posées par des anglais et des questions débiles posées par des français qui sont vraiment trop mauvais en anglais. Mais aussi des chanteurs obsédés par "The Blinding Terror Of Existence" et des extraits du film The Night Of The Hunter qui n'ont rien à voir avec des retours à pied sous la pleine Lune.

Merci.