mardi 11 janvier 2011

Teen Age Ziggy

Ça commence à faire un petit moment que je n'ai pas pondu un article qui ne soit pas une review, la réalité c'est que ces derniers temps, à part des disques des années 80 dont j'aurais eu plus moins honte à une époque, et la discographie de Syd Barrett, il n'y a pas grand chose qui me marque vraiment musicalement.

J'envisageais de faire une compilation de mes chansons de l'année comme en 2008, mais d'une part j'ai vraiment du mal à établir une liste pour l'instant, d'autre part, la moitié des chansons que j'ai pour le moment envie de mettre a une durée qui flirte avec les 10 minutes, donc si c'est pour faire une compilation d'une quinzaine de titres qui au final dure 2 heures, c'est pas la peine. En attendant, tu vas avoir droit à un article-clips, ma spécialité quand je n'ai pas trop d'idées.

L'inspiration de tout ça, c'est qu'en me baladant dans les magasins plus ou moins au hasard, je suis tombé sur le dernier bouquin de Philippe Manœuvre consacré aux 100 et quelques plus grands disques du rock français. Il faut savoir que je suis possesseur d'un exemplaire dédicacé de sa discothèque idéale, il l'avait présenté à la Fnac de Nantes, et vu que ce jour là j'avais fait ma JAPD et que tous mes potes étaient passés aux infos (nationales) dans le cadre du blocus de mon lycée, j'avais eu besoin de rattraper un peu ma journée, et ça m'avait semblé un bon moyen. Et au final, ce livre avait quand même eu une importance dans ma "construction musicale" et me faisant découvrir des disques vraiment bons et en étant un point de départ à l'élargissement de ma culture musicale.
Pour le dernier, je l'ai juste feuilleté et on a quand même parfois l'impression qu'il cherche à combler des trous, avec certains disques dont on peut vraiment se demander la raison de la présence, MAIS, car il y a un MAIS qui à lui tout seul donne un intérêt au livre (bon, y en a aussi quelques autres à côté) : on y trouve l'album Formidable de Oui Oui, excellent groupe de la fin des années 80 (au passage, ne vas pas penser que j'ai honteusement omis le nom du disque, c'est Formidable, c'est tout) et tout à fait différent d'à peu près tout ce qui s'est jamais fait en France : ici, les textes sont en français mais le sens importe peu, en fait non, le sens n'importe pas du tout, mais peu importe puisque la musique est là. Toujours est-il qu'à cette époque les gens ont préféré écouter Noir Désir, du coup, devine qui a ressorti ce groupe de derrière les fagots avec l'arrivée de l'internet, je te le donne en milles : des anglo-saxons. Sans développer de complexe d'infériorité, il faut avouer que du point de vue musical, on est tellement à la masse qu'on est incapables de déceler la qualité (le soin constant apporté à la variété renouvelée, tout ça tout ça) chez nous.
Je vais arrêter là le pamphlet et passer au clip des Cailloux, extrait de Chacun tout le monde, leur premier album. Ce clip a été réalisé par leur batteur mais ne te dis pas trop vite "bordel, ils nous les brisent ces groupes alternatifs des années 80 qui refusent même un réalisateur digne de ce nom pour leur clip parce que c'est pas DIY", parce que ce batteur s'appelait Michel Gondry.



Pour la suite, je vais continuer à parler de mes premières années en rock et en roll. J'ai déjà du dire que les Libertines avaient été un peu fondamentaux dans ma fameuse "construction musicale", sauf que le jour où j'avais acheté leur deuxième album, j'avais aussi acheté le premier album des Déportivo, à l'époque, du rock français qui a pas mal à voir avec celui que je critique facilement aujourd'hui, sauf que contrairement à la majorité des représentants de ce style, ils ont réussi à évoluer, déjà leur deuxième album produit par Gordon Raphael (à qui on doit notamment les 2 premiers Strokes, pas totalement un branleur donc) offrait un son bien plus clair et travaillé. Bon, en réécoutant ces 2 disques dernièrement, je me disais quand même que si ils en faisaient un prochain, ça serait sans moi, mais c'était sans compter sur une évolution continuelle du groupe : avec Ivres & Débutants, on a droit à une guitare utilisée plus intelligemment et à des incursions de clavier de très bon ton. Les Dép' continuent donc d'évoluer avec leur public, et ça, c'est admirable.



Enfin, pour ce dernier clip, je dois te l'avouer : j'ai honte, très honte. Oui, honte de ma tricherie, car en réalité, Les Enfants du Paradis de World's End Girlfriend n'a de français que son titre, en même temps un instrumental peut difficilement avoir des paroles dans quelque langue que ce soit.
Cependant, Katsuhiko Maeda, membre unique du groupe, étant japonais, il ne fait pas vraiment partie de la scène française.
Enfin, cette chanson est méchamment géniale, ce qui excuse ma tricherie. Seven Idiots, l'album dont elle est extraite, est de ces disques qui ne ressemblent à rien de déjà entendu, c'est mon gros coup de cœur de la fin d'année 2010, ça va faire 3 mois que j'ai commencé à écrire un article sur ce disque, mais je ne l'ai jamais fini, il te faudra donc te contenter du clip.

1 commentaire:

Chloë a dit…

Moi j'attends un article sur Peter Bjorn & John, non mais OH.