dimanche 25 septembre 2011

Back to school



Cet article est un article de reprise, il aurait du paraitre il y a une semaine mais mes problèmes avec les fournisseurs internet m'en ont empêché. Ça devait être une sorte d'échauffement avant la reprise des concerts, qui commençait par un match amical jeudi dernier avant la première rencontre de la saison ce lundi, l'idée étant de réussir à être plus lisible que dans mon article sur la route du rock.

Pas vraiment de sujet, assez peu de contenu, mais au point de départ une actualité qui elle aussi commence à dater : la mort de DJ Medhi, honnêtement, j'en ai rien à carer des ses dernières production électro et je ne vais pas non plus écrire une nécrologie, je laisse ça à d'autres blogs, à MC Solaar et à Frédéric Mitterand.
Je vais juste parler de mon expérience avec le travail du monsieur, qui remonte à environ 10 ans et a refait surface avec le premier album du 113, qui fait partie de ma liste de disques que je regrette toujours d'avoir revendu pour des cacahuètes sur ebay.
Je me suis toujours plus ou moins demandé ce qui me plaisait dans le rap sans jamais réussir à trouver de réponse. Est-ce que c'était de l'esprit de contradiction ? est-ce que c'était parce qu'il s'agissait de la seule musique récente accessible à l'époque ou est-ce que c'était par véritable goût ?

Une chose est sure, une chanson comme Les Princes de la Ville sur l'album auto-intitulé me faisait fortement douter : tout le monde présentait le rap comme un style musical intéressant uniquement pour le texte, et je tenais une chanson dont la partie instrumentale m'accrochait bien plus, j'avais l'impression de n'avoir rien compris, mais aujourd'hui je me rend compte qu'à l'époque j'étais déjà dans le vrai.



Ce qui est fort c'est qu'au final l'actualité prolonge mes pensées du moment sur la musique : y en a ras-le-cul du garage, du lo-fi et des albums mal produits. RENDONS LE POUVOIR SUR LES DISQUES AUX PRODUCTEURS ! Il suffit d'écouter le dernier Dum Dum Girls à la suite du premier pour se rendre compte que le son "honnête" c'est de la daube, que l'honnêteté c'est d'enregistrer correctement son disque pour filer au public un quelque-chose qui lui fait des trucs, et pas un quelconque album abrupt.
À ce niveau là, je rejoins totalement le point de vue de Gonzales, qui est l'un des plus grands génies musicaux actuels, cumulant virtuosité instrumentale (je ne me suis toujours pas remis de son concert Solo Piano d'il y a 5 ans), érudition impressionnante et sens de la production hyper-pointu. Son dernier opus, The Unspeakable est un de mes disques de l'année : il y rappe comme un professeur, à des lieues des concours de vitesse pale kid rapping, mais là encore, le texte est secondaire, même si son ironie est hilarante; le disque se distingue particulièrement par ses instrumentaux ultra-pompeux mais pleinement assumés et surtout qui sonnent justes. Même si il n'aura pas l'exposition médiatique nécessaire pour faire des émules, The Unspeakable met une énorme claque au rap actuel, à l'image de ce "Party In My Mind", réponse déviante au mantra "I Got A Feeling" des Black Eyed Peas.